Boston mise toujours sur le profil et le potentiel de Guerschon Yabusele

Si les Celtics ont attendu le dernier moment pour prolonger Guerschon Yabusele jusqu’à l’été 2020, c’est que son salaire de 3 millions de dollars pouvait poser problèmes pour les finances d’un club qui doit prolonger Kyrie Irving l’été prochain, et potentiellement négocier avec Marcus Morris, Terry Rozier, Daniel Theis ou encore Aron Baynes et Al Horford.

Mais quand on aime, on ne compte pas : Danny Ainge et Brad Stevens, qui se disent convaincus par le potentiel de leur intérieur, ont réussi à faire pencher la balance en faveur du Français.

« Écoutez, ce n’est pas mon argent », rappelle Danny Ainge dans les colonnes du Boston Herald. « Je respecte vraiment ce que font les propriétaires, c’est impressionnant. Ils ont écouté ce qu’on avait à dire avec Brad, ils croient aussi en Guerchson, et espèrent qu’il deviendra le joueur qu’on le croit tous capable d’être. »

« Il est adoré par ses partenaires »

« Le garder nous offre un peu de continuité : il connait le système, il est aimé par tout le monde, ce n’est pas facile de trouver ce genre de personne » liste le président celte. Guerschon Yabusele est en effet un vrai projet à moyen terme pour le club, qui a encore du mal à lui trouver du temps de jeu mais mise réellement sur lui, et salue sa patience.

« Sa première année a été compliquée, avec une opération à chaque pied, et puis l’année dernière il n’a pas eu sa chance. On avait une grosse profondeur dans l’effectif avec Theis, Barnes et Horford, et puis Semi qui avait une longueur d’avance à cause des blessures justement. »

Soldat docile, « Dabusele » ne montre jamais de signe de frustration et continue d’étudier dans son coin, le tout avec une bonne humeur communicative qui fait de lui un joueur apprécié de ses coéquipiers, ses dirigeants, et les fans du club.

« Il est adoré par ses partenaires », confirme Danny Ainge. « Il a vraiment bossé sur son physique pour être en forme et le rester, tout en apprenant notre système (…) Il a bien géré la situation, et il a gagné le respect de tout le monde dans les bureaux en montrant ce qu’il pouvait devenir. »

Car si son grand sourire l’a aidé à s’intégrer, le « Dancing Bear » a gagné la confiance de ses patrons sur le parquet, avec ce qu’il montre à l’entraînement et en match quand il en a l’occasion. « C’est rare d’avoir un gars de près de 130 kilos qui bouge aussi bien et possède toutes ces qualités » juge Danny Ainge, convaincu par ce profil d’ailier fort capable de shooter de loin comme de driver jusqu’au cercle, mais aussi de switcher sur plusieurs postes en défense et de courir en transition.

Encore une saison à attendre avant d’avoir sa chance ?

Reste à obtenir le temps de jeu nécessaire pour pouvoir mettre ces qualités au service de l’équipe, ce qui n’est pas simple avec un groupe si dense. Ça viendra, assure Danny Ainge, mais quand ?

« Nos fans n’ont pas eu l’occasion de le voir beaucoup, mais je pense que ça va changer dans les deux prochaines années », annonce-t-il. « Cette saison, on a beaucoup de monde. Brad a des choix à faire, il pensera parfois que Robert Williams peut être meilleur sur certains points, ou alors il aura besoin de Semi pour pouvoir switcher sur pick-and-roll » imagine-t-il.

Force est de constater que pour l’instant, il n’y a pas vraiment de place pour lui à Boston puisqu’il n’a joué que 18 minutes en sept matchs depuis le début de la saison. Les Celtics croient-ils vraiment en lui, ou gardent-ils surtout son contrat sous le coude en vue de possibles transferts ? Seul l’avenir le dira…

« Je pense que Guerschon est un intérieur complet, qui sait dribbler, shooter, passer, défendre sur plusieurs postes. Et il apprend d’un des meilleurs joueurs de la ligue, Al Horford. On est très enthousiastes pour l’avenir de Guerschon », assure néanmoins Danny Ainge.