Après avoir présenté les trente franchises, et pronostiqué une finale entre les Warriors et les Celtics, on s’attaque aux trophées individuels. Suite au titre du Rookie de l’année que la rédaction voit pour Luka Doncic, celui de Most Improved Player pour Brandon Ingram et celui de Coach de l’année pour Brad Stevens, on se penche sur l’épineux cas du MVP.
Epineux car la définition varie d’une personne à l’autre : est-ce le meilleur joueur de la meilleure équipe ? Le meilleur joueur de la ligue ? Le joueur le plus indispensable à son club ? Voire celui qui réussit la saison la plus impressionnante ?
1 – LeBron James (Lakers)
La dernière fois que LeBron James a quitté Cleveland, il avait perdu son titre de double MVP dans la foulée, au profit de Derrick Rose. Certains fans du King ne l’ont toujours pas accepté, même si le meneur des Bulls était alors brillant.
Mais le trophée de MVP, c’est aussi un décorum et la belle ascension du talentueux meneur de Chicago avait été préféré au départ tumultueux de LeBron James vers la Floride. Cette fois, cela sera sans doute différent pour l’ailier, qui n’a plus mis la main sur le trophée (remporté quatre fois tout de même) depuis 2013. Si les Cavaliers plongent à nouveau et qu’il ramène les Lakers dans le Top 4 à l’Ouest, il aura encore montré toute sa capacité à porter un groupe et à dominer dans la ligue.
Dans ces conditions, et dans un contexte plus apaisé qu’en 2010, les votants pourraient alors lui offrir un cinquième trophée.
Classement pour le trophée de MVP l’an passé : 2e (738 points)
2 – Giannis Antetokounmpo (Bucks)
Giannis Antetokounmpo veut prouver qu’il est le meilleur joueur de l’Est après le départ de LeBron James vers la Californie. Le « Greek Freak » a en effet tout l’attirail pour assumer ce statut et prétendre au trophée de MVP.
Mais pour l’ailier grec, tout dépendra sûrement de la progression collective des Bucks. Equipe décevante, dans les résultats mais aussi dans le jeu, par rapport à son potentiel, la franchise de Milwaukee a tout pour passer un cap cette saison, avec l’arrivée de Mike Budenholzer sur le banc et le recrutement de joueurs capables d’écarter le jeu offensivement.
Ce nouveau système peut ainsi aider Giannis Antetokounmpo, qui pourrait devenir encore plus efficace, et pouvoir mettre encore plus d’intensité en défense. Si tout ça se concrétise, il ferait un beau MVP…
Classement pour le trophée de MVP l’an passé : 6e (75 points)
3 – James Harden (Rockets)
Finalement élu MVP la saison dernière, après avoir échoué deux fois à la deuxième place (2015 et 2017), James Harden est à la tête d’un système offensif qui a fait ses preuves, et qui lui assure un rôle essentiel et central à Houston.
L’an passé, on se demandait si l’arrivée de Chris Paul n’allait pas limiter ses chances de mettre la main sur le trophée mais c’est donc l’inverse qui s’est produit, l’arrière pouvant lâcher le ballon et la création pour progresser encore au niveau du scoring. La difficulté pour lui, c’est de maintenir la cadence, car il n’est jamais simple de réaliser le doublé.
Si deux joueurs affichent un niveau équivalent, les votants privilégieront celui qui est en progression, et c’est bien la problématique pour James Harden, tant il sera difficile de reproduire sa dernière saison, individuellement et collectivement.
Classement pour le trophée de MVP l’an passé : 1er (965 points)
4 – Joel Embiid (Sixers)
L’attente valait le coup pour Joel Embiid. Drafté en 2014, le pivot camerounais n’a pas joué pendant deux saisons, mais ce qu’il a montré depuis a bluffé tout le monde. L’an passé, pour sa première saison complète, il s’est directement invité au All-Star Game, changeant le visage des Sixers en compagnie de Ben Simmons, pour accrocher la 3e place de l’Est !
Comme Hakeem Olajuwon, il a commencé le basket sur le tard mais comme Hakeem Olajuwon, il a un talent inné et des appuis fantastiques pour sa taille. Et si les pivots n’ont plus le vent en poupe en NBA, Joel Embiid entend bien changer ça.
Défensivement et offensivement, le joueur de Philadelphie peut ainsi dominer, à condition de limiter les risques et les pertes de balle, et de ne pas trop s’éloigner du cercle. S’il confirme que les blessures sont du passé et qu’il continue de martyriser ses adversaires avec sa combinaison de puissance, d’agressivité, d’agilité et de technique, Joel Embiid peut vite grimper dans le classement des votes pour le MVP. Le dernier pivot à avoir décroché le trophée ? C’était Shaquille O’Neal, en 2000…
Classement pour le trophée de MVP l’an passé : 12e (4 points)
5 – Russell Westbrook (Thunder)
Pour l’instant, Russell Westbrook soigne son genou, récemment opéré. Mais le meneur du Thunder ne devrait pas tarder à revenir et on ne doute pas que son agressivité va encore faire mal à des tas d’adversaires cette saison.
Le meneur d’Oklahoma City vient de boucler sa deuxième saison consécutive en « triple double », un exploit accompli il y a très longtemps par Oscar Robertson et que beaucoup considéraient encore il y a peu comme désormais impossible. Cependant, si « Brodie » a bénéficié du départ douloureux de Kevin Durant pour décrocher un titre de MVP, c’est désormais digéré et il s’agit pour Oklahoma City de devenir un véritable outsider à l’Ouest, et pas une équipe constamment sur courant alternatif.
Classement pour le trophée de MVP l’an passé : 5e (76 points)
Mentions : Stephen Curry, Kevin Durant, Kawhi Leonard, Anthony Davis, Kyrie Irving, Ben Simmons…