Un proche de Mark Cuban oublié dans l’enquête de harcèlement sexuel ?

Il y a quelques jours, la NBA publiait les conclusions de l’enquête indépendante sur les faits de harcèlement sexuel qui ont eu lieu au sein des Mavericks, pendant près de deux décennies. Trois hommes étaient ainsi au coeur de l’investigation : l’ancien président Terdema Ussery, un ancien employé chargé de la vente des tickets et un ancien reporter.

Jurant n’avoir jamais été au courant de rien, Mark Cuban a dans la foulée fait acte de pénitence, acceptant de payer 10 millions de dollars à des associations qui militent pour le droit des femmes dans le sport, et contre les violences conjugales.

Sauf que le Dallas Morning News révèle aujourd’hui l’étonnement de plusieurs femmes de la franchise, sur le fait que le photographe officiel de l’équipe, Danny Bollinger, n’ait pas été inquiété. Ce proche de Mark Cuban, qui a présenté à ce dernier celle qui est depuis devenue sa femme, a été l’une des premières embauches du propriétaire après sa prise de fonction.

Au cour de l’enquête, quatre femmes ont ainsi témoigné du fait que le photographe multipliait les requêtes sexuelles et les propos déplacés, n’hésitant d’ailleurs pas à prendre en gros plan les poitrines des danseuses et des femmes des premiers rang pour les montrer ensuite à ses collègues et les commenter. « Tout le monde savait, au bureau, qu’il ne fallait pas se retrouver seule dans le studio de Danny », explique ainsi l’une des employées interrogées lors de l’enquête.

Mais alors pourquoi les conclusions de l’enquête n’ont pas évoqué ce quatrième homme, qui accompagnait les Mavs en Chine avant que l’équipe ne le renvoie à Dallas suite à la publication de l’article du journal local ?

« Mon niveau d’inquiétude est toujours très élevé lorsqu’on entend parler de tout comportement inapproprié sur le lieu de travail, qu’il s’agisse d’allégations au sein des Mavericks ou dans n’importe quelle autre équipe, mais lorsque les enquêteurs ont étudié les Mavericks, ils ont pris la décision de ne pas rendre publiques les allégations faites par des employées qui ont choisi de rester anonymes », a réagi Adam Silver. « Ce qu’ils ont fait à la fin de l’enquête, c’est de passer leurs informations à la nouvelle direction des Mavericks, dirigée par Cynthia Marshall, en sachant qu’elle allait utiliser le processus plus classique des ressources humaines, et qu’elle continuerait à enquêter sur certains employés pour ensuite agir en conséquence. Et une partie du processus que nous avons mis en place avec les Mavericks consistait en une obligation continue de faire un rapport à la ligue. Cynthia Marshall a été en contact constant avec Kathy Behrens (présidente de la section sociale de la NBA) au bureau de la ligue. Nous étions au courant de ces allégations supplémentaires et nous surveillons la façon dont elles sont traitées. »

En clair, Adam Silver assure que la NBA avait communiqué les informations sur le comportement de Danny Bollinger aux Mavericks et que la ligue attendait désormais que le club prenne lui-même des sanctions.