Face à l’attaque de feu de Houston, Stephen Curry veut montrer l’exemple en défense

Lors des dernières minutes du dernier face-à-face entre les Warriors et les Rockets, Houston avait utilisé la même stratégie offensive sur sept possessions de suite. Partir à la chasse à Stephen Curry pour le forcer à switcher sur James Harden ou Chris Paul. Face au « Death Lineup » des Warriors, le double MVP est sans équivoque le maillon faible défensif.

Lors des trois dernières finales NBA, Cleveland a d’ailleurs utilisé cette stratégie à répétition et Stephen Curry sait que les Rockets s’apprêtent à faire de même en finale de conférence.

« Chaque action ! J’espère qu’ils vont le faire sur chaque action, » rigolait-il après l’entrainement des Warriors hier. « James Harden tourne à 30 points par match et il est difficile à arrêter pour tout le monde mais nous sommes habitués à ce genre de situation donc ça va aller. »

Si Stephen Curry sait comment aborder ce genre de situation, le point d’interrogation est avant tout sur sa capacité à exécuter le plan de jeu du mieux possible compte tenu de son récent retour de blessure. Quand on parle du meneur, c’est avant tout de son tir, de son rythme, et de ses mouvements offensifs. Pour lui, c’est toutefois la défense qui lui pose le plus de problèmes après une période d’arrêt conséquente car, à l’inverse de l’attaque, il se trouve à la merci de son adversaire.

« C’est dur car vous ne contrôlez pas la situation. Vous devez réagir à ce que l’attaquant essaie de faire, et il ne s’agit pas seulement de mouvements latéraux mais aussi d’être prêt à encaisser un impact physique avant de pouvoir changer de direction, » décrit-il à The Athletic. « C’est la chose la plus difficile à reproduire quand vous n’avez pas joué depuis six semaines et c’est la transition la plus difficile à faire quand vous revenez à la compétition. »

Défendre sur James Harden ou Chris Paul est inévitable

Heureusement pour lui, et pour Golden State, il a pu tester son genou et ses aptitudes défensives lors du tour précédent face aux Pelicans. Les hommes d’Alvin Gentry ne sont pas gênés pour forcer Stephen Curry à naviguer plusieurs écrans avant de devoir défendre son adversaire direct en un-contre-un. Après les doutes du Game 3, les Warriors ont été rassurés par la façon dont leur meneur bouge sur le terrain.

Ajoutez cinq jours de repos avant le premier match de la finale de conférence Ouest et Stephen Curry devrait être aussi proche d’être à 100% de ses capacités que possible. Une progression qui donne à Steve Kerr des raisons d’être optimiste.

« Le genou de Steph va mieux, il est plus solide, » confirme-t-il. « Pendant la saison régulière, il y a beaucoup d’exemples où il a fait un bon boulot sur Harden et sur Paul. De toute façon, c’est inévitable. Tout le monde sera amené à les défendre en isolation et vous devez avoir un plan, des règles précises pour y faire face. Si vous n’essayez pas de leur prendre le ballon et donc de faire faute alors vous faites de votre mieux, et s’ils mettent des tirs difficiles, il faut l’accepter et continuer de jouer. »

Steve Kerr, Stephen Curry et les Warriors savent ce qu’il les attend. Il préfère même en rire car si ils étaient dans les baskets des Rockets… ils feraient exactement la même chose.

« C’est marrant car si vous prenez le « Hamptons 5 », j’opterais pour la même stratégie si j’étais Houston, »concède Stephen Curry. « Dans ce genre de situation, quand je suis entouré de Klay, d’Andre, de Draymond et de KD, j’adore relever ce défi de contribuer à réaliser des stops, de faire de mon mieux en isolation… simplement de faire le job. »

En attendant ce défi, Stephen Curry n’en oublie pas de bosser sur son tir, et on le voit ici en mettre 18 d’affilée…