Les matchs se suivent et se ressemblent pour Draymond Green. Après son triple double lors du Game 1, il a failli remettre le couvercle cette nuit, terminant à un rebond d’une performance similaire (20 points, 12 passes, 9 rebonds). Si ses deux 3-points en début de dernier quart temps ont été d’une importance capitale alors que les Warriors avaient du mal à générer de bon tirs, c’est avant tout en défense que l’homme à tout faire a posé son empreinte sur le match.
Omniprésent, possédé par moment, il savait qu’il devait jouer de cette façon après un début de match en demi-teinte de la part des champions en titre.
« Il fallait que je joue avec force. Nous étions soft en premier quart-temps, » se plaint-il. « En deuxième quart-temps, nous avions besoin d’augmenter notre intensité et c’est ma responsabilité. Une fois qu’on a joué plus dur, on a pu reprendre l’avantage et même si l’écart n’a jamais été conséquent, c’est cet état d’esprit qui nous a permis de gagner le match. »
Transcendé par les playoffs
Le Draymond Green de ces playoffs n’a absolument rien à voir avec le Draymond Green de la saison régulière. S’il a essuyé de nombreuses critiques tout au long de la saison, notamment sur son niveau d’intensité et de concentration, l’intérieur de Golden State n’attendait finalement que la phase finale pour retrouver son énergie débordante et contagieuse.
« Draymond est phénoménal depuis le début des playoffs, » souriait Steve Kerr après le match. « Il s’est économisé pour les playoffs. La saison régulière est longue, surtout quand vous êtes allés en finale trois fois de suite, et vous pouvez voir la différence d’intensité chez la plupart de nos joueurs, et en particulier chez Draymond. »
L’entraineur ne manquait d’ailleurs pas de compliments à propos de son joueur.
« Il est extrêmement intelligent. C’est l’un des défenseurs les plus intelligents que j’ai eu la chance de côtoyer, » avouait-il. « Il anticipe les mouvements des adversaires, utilise sa puissance, ses longs bras pour vous gêner et après il se met à crier, à hurler, à intimider, il fait tout pour nous. »
Green quant à lui avait l’air d’un enfant le jour de Noël en décrivant son cadeau, les playoffs. L’intensité, la stratégie, l’enjeu, c’est cette expérience qui le fait se transcender chaque printemps.
« Je vis pour les playoffs, c’est la meilleure période de l’année pour moi et j’essaie d’en saisir l’opportunité, » dit avec un grand sourire. « Disséquer l’adversaire, être concentré sur les moindres détails… surtout quand vous jouez une bonne équipe comme les Pelicans, avec autant d’options et d’armes offensives. Je sais que je dois être une menace pour eux, et pour l’instant je trouve que je me débrouille plutôt bien. »
Propos recueillis à Oakland.
Draymond Green brought the energy for the @warriors, posting 20 PTS, 9 REB, 12 AST in their Game 2 W! #DubNation #NBAPlayoffs pic.twitter.com/xwyh6lRpb0
— NBA (@NBA) 2 mai 2018