Meilleur défenseur : le choix de Basket USA

S’il faudra attendre la fin des Finals, et la cérémonie des NBA Awards pour connaître les lauréats des trophées individuels de la saison, Basket USA vous propose déjà ses choix avec le vote de la rédaction.

Et après le MVP et le meilleur sixième homme, place cette fois au trophée du meilleur défenseur de l’année…

1- Rudy Gobert (Jazz), 98 points (sur 110 points possibles)

Peut-on être élu meilleur défenseur de l’année en ayant raté 26 matchs (sur 82) ? À cette question, Rudy Gobert répond oui, et la rédaction de Basket USA le suit dans sa majorité. Il faut dire qu’après une première partie de saison compliquée et ralentie par les blessures, le pivot a complètement changé le visage de son équipe lorsqu’il a retrouvé la forme, à partir de mi-janvier. Dès lors, le Jazz s’est affirmé comme une forteresse, devenant de très loin la meilleure défense de la ligue (97.5 points encaissés sur 100 possessions, contre 101.1 pour les Sixers, deuxièmes) sur la période.

De quoi permettre à Utah d’entamer une remontée fantastique afin de décrocher les playoffs. Dans ces conditions, l’influence du Français en fin de saison fut si forte qu’elle pourrait bien faire oublier aux votants ses rencontres manquées.

Stats : 13.5 pts, 10.7 rbds, 1.4 pd, 0.8 int, 2.3 cts, 62.2% aux tirs, 68% aux LF en 32 minutes/m

2- Joel Embiid (Sixers), 45 points

Comme pour Rudy Gobert, l’influence de Joel Embiid sur la défense de son équipe est énorme. Lorsqu’il est sur le terrain, les Sixers n’encaissent que 99.7 points sur 100 possessions, contre 104 lorsqu’il est sur le banc. Avec la protection du cercle du Camerounais dans leur dos, Ben Simmons et Robert Covington peuvent être encore plus agressifs sur les extérieurs adverses, de quoi permettre à Philadelphie d’être la troisième défense de la ligue cette saison, derrière Boston… et Utah.

L’influence défensive de Joel Embiid est moins mise en avant que celle de Rudy Gobert, sans doute parce qu’il brille aussi en attaque et n’est donc pas rangé comme un « spécialiste défensif », mais elle est réelle et précieuse pour Brett Brown.

Stats : 22.9 pts, 11.0 rbds, 3.2 pds, 0.6 int, 1.8 ct, 48.3% aux tirs, 77% aux LF en 30 minutes/m

3- Anthony Davis (Pelicans), 24 points

Le premier tour face aux Blazers a mis en avant l’incroyable panoplie défensive d’Anthony Davis. Capable de tenir face aux extérieurs adverses et de couvrir le terrain comme peu de joueurs dans la ligue, « Unibrow » a fait très mal à Portland avec son sens de l’aide, pour gêner Damian Lillard ou CJ McCollum et contester les tirs sous le cercle juste après.

Anthony Davis devrait donc naturellement être un des favoris pour le titre de Défenseur de l’année, sauf que les Pelicans ne possédaient que la 13e défense de NBA (105.6 points encaissés sur 100 possessions) cette saison. Comme Rudy Gobert, l’intérieur au monosourcil a en effet connu deux campagnes en une. Positionné comme ailier fort aux côtés de DeMarcus Cousins, son équipe affichait la 6e attaque de la ligue mais la 22e défense. Repositionné pivot suite à la blessure de son compère des raquettes, l’équilibre s’est inversé avec des Pelicans qui n’étaient plus que la 17e attaque… mais la 5e défense !

Stats : 28.1 pts, 11.1 rbds, 2.3 pds, 1.5 int, 2.6 cts, 53.4% aux tirs, 83% aux LF en 36 minutes/m

4- Kevin Durant (Warriors), 20 points

Draymond Green faisait de lui le favori pour le titre de meilleur défenseur de l’année en début de saison. Depuis, cette campagne a peu à peu disparu, surtout que Golden State a fini l’année avec une défense collective en roue libre…

Défenseur faible lors de son arrivée en NBA, Kevin Durant a tout de même beaucoup bossé pour ne plus être simplement considéré comme un attaquant, et aussi peser de l’autre côté du terrain. Avec sa taille, son envergure et sa mobilité, Golden State l’utilise pour protéger le cercle et le MVP des dernières Finals s’est classé 6e au nombre de contres cette saison, devancés simplement par quelques pivots (Anthony Davis, Clint Capela, Dwight Howard, Rudy Gobert et Andre Drummond).

La preuve que le schéma de Golden State sait utiliser au mieux ses qualités défensives, précieuses pour nourrir le jeu rapide.

Stats : 26.4 pts, 6.8 rbds, 5.4 pds, 0.7 int, 1.8 cts, 51.6% aux tirs, 89% aux LF en 34 minutes/m

5- Al Horford (Celtics), 17 points

Son influence défensive est moins visible que celle d’autres intérieurs comme Rudy Gobert ou Joel Embiid mais Al Horford est lui aussi extrêmement précieux dans le schéma des Celtics, meilleure défense NBA dans cette campagne !

L’ancien Hawk n’est en effet pas vraiment un intimidateur ou un contreur mais il est quasi systématiquement bien placé et joue un rôle de « libéro » qui permet à ses extérieurs d’orienter les adversaires des Celtics vers des zones où la défense peut se resserrer et gêner les shoots. C’est un travail de l’ombre, indispensable bien que plus silencieux, qu’un trophée de DPOY pourrait très bien saluer. Même si ça risque tout de même d’être compliqué pour dépasser les autres prétendants…

Stats : 12.9 pts, 7.4 rbds, 4.7 pds, 0.6 int, 1.1 ct, 48.9% aux tirs, 78% aux LF en 32 minutes/m

Mentions : Draymond Green (Warriors), Giannis Antetokounmpo (Bucks), Paul George (Thunder), Jrue Holiday (Pelicans), Marcus Smart (Celtics), Clint Capela (Rockets), Jimmy Butler (Wolves), Andre Roberson (Thunder)