Parmi les noms d’entraîneurs qui apparaissent dans le jeu habituel des chaises musicales, Jerry Stackhouse est probablement l’un des plus intrigants. L’ancien double All-Star et scoreur en série a effectivement passé la barrière pour devenir coach, et il est sur le « short list » des Knicks et du Magic.
En G-League, Jerry Stackhouse a fait ses armes au sein du Toronto 905. Elu meilleur coach de l’année, il a même amené son équipe au titre l’an passé, et à une nouvelle finale cette année.
« On obtient une véritable gratification à voir les gars progresser, à les voir casser leurs mauvaises habitudes et construire de nouvelles bonnes habitudes », commente Jerry Stakhouse pour Slam. « C’est ce qu’il y a de plus intéressant pour moi. J’adore voir cette ampoule s’allumer. J’ai le sentiment que c’est ce que je suis censé faire. »
Plutôt caractériel, voire carrément sanguin, Jerry Stackhouse a mis de l’eau dans son vin depuis sa retraite sportive.
« J’ai simplement fait la transition. Si vous m’aviez demandé pendant les dix premières années de ma carrière si je me voyais coacher après, j’aurais dit non. À ce moment-là, j’avais encore l’état d’esprit du joueur. Je pensais probablement jouer pour toujours. »
« Ils ne verront jamais un autre gars comme moi en G League »
Mais l’illusion a fait long feu et le Stack a surtout profité de son passage à Dallas, auprès d’Avery Johnson, pour penser à une reconversion dans le coaching. Le petit général lui a appris les bases du métier et il a ensuite pris son envol.
« Certains joueurs ne comprennent pas tout du premier coup. Je sais que j’ai mis du temps à vraiment comprendre comme ça marchait. Il y a des gars qui ont été négligés, et je suis passé par là. Je sais aussi qu’il y a des gars en NBA qui ne sont pas meilleurs que les gars que j’ai dans cette équipe, du 1er au 15e. Ils auraient très bien pu être dans une équipe mais pour une raison quelconque, ça n’est pas arrivé. »
Plus calme et pédagogue, Jerry Stackhouse n’a pas pour autant perdu son instinct pour la gagne. Ça détonne en G-League !
« Je sais que c’est important de garder une ambiance détendue. Mais quand on est sur le terrain, on doit progresser et ils savent que je suis très sérieux sur ça, et je demande beaucoup. C’est en moi, et j’espère que je ne perdrai jamais cette flamme. Je leur dis toujours qu’ils ne verront jamais un autre gars comme moi en G-League. Ils détestent ça. »
Il est fort probable qu’on voit ça bientôt à l’étage supérieur, en NBA.