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Coach NBA : de l’importance de ne pas se laisser dévorer par le stress

Dans la galaxie des coaches NBA, on sait que Tom Thibodeau, peut-être plus que les autres, est un véritable obsédé du jeu. Au contact des parquets ou non. « Il voit l’équipe comme une famille, une vraie famille », insiste par exemple Taj Gibson. « Les gens ne comprennent pas. Il est un vrai passionné, y compris en dehors du terrain. Il parle de basket à longueur de journée. » Au point que le vétéran, qui le connait depuis les années Bulls, dit être « préoccupé » pour lui « tout le temps ».

La crainte d’un « burn out » ? Que le travail empiète sur la santé ? Arrivé plus récemment, un autre ancien Bull, Derrick Rose, a lui remarqué que les mains de son coach tremblaient parfois. « Il est toujours nerveux », poursuit Taj Gibson. « C’est toujours angoissant, même à l’entraînement. J’ai peur qu’il fasse une attaque ou quelque chose de fou. » Éloquent. Le coach des Wolves lui-même, comme une majorité de ses homologues, reconnait d’ailleurs que son job est stressant.

Ces propos font bien sûr écho aux problèmes de santé actuels de Tyronn Lue. Douleurs thoraciques, perte de sommeil… Le coach des Cavaliers a décidé prendre du repos. Plus tôt dans la saison, à cause d’un manque de sommeil qui lui causait d’affreuses migraines, Steve Clifford s’était aussi reposé une vingtaine de matches. Pour d’autres raisons, Steve Kerr avait lui aussi dû se mettre à l’écart il y a deux ans, laissant Luke Walton aux commandes des Warriors.

« Coacher est dur, c’est un boulot très stressant et dur », assure Doc Rivers, dont Tyronn Lue a été l’ancien assistant aux Clippers. « C’est dur parce que tu mets ton cœur, ton âme et ton amour à certains moments et, honnêtement, il y a des moments où ça te revient et ça te mord. »

« J’ai commencé à perdre des matchs et à perdre du poids »

Lui-même a dû se reposer la saison dernière à cause d’un parasite intestinal et laisser les rênes, pour quelques matches, à Mike Woodson. Une décision qu’il a peut-être trop tardé à prendre.

« Ce que j’aurais dû faire, c’est partir environ trois semaines et j’aurais pu découvrir ce qui n’allait pas. J’aurais probablement pu devenir une meilleure personne, un meilleur entraîneur et tout le reste, mais au lieu de ça, j’ai commencé à perdre des matchs et à perdre du poids. »

Aujourd’hui à Orlando, Frank Vogel se souvient être allé trop loin, alors qu’il était à la tête des Pacers. Son assistant de l’époque, Brian Shaw, l’avait prévenu qu’il risquait de se « cramer ».

« C’était l’une des choses que Phil (Jackson, dont Brian Shaw a été l’assistant et le joueur) avait toujours conscience : l’équilibre entre le travail et la vie personnelle et tous les trucs « Zen » en plus. Le message s’applique toujours et c’est quelque chose sur lequel je me concentre vraiment. Ce n’est pas toujours facile car il y a tellement de choses en jeu. »

Et son homologue des Warriors, Steve Kerr, de souligner un aspect essentiel, dont Tyronn Lue souffre : le manque de sommeil. « C’est l’une des raisons pour lesquelles nous adaptons notre calendrier quand nous voyageons, pour laisser dormir les joueurs. Mais les coaches ont besoin de dormir aussi. »

À ce sujet, Mike D’Antoni peut témoigner, lorsqu’il était jeune coach en Italie.

« Je devais avoir 42 ans. On a perdu six matches de suite d’un point. On a fait un voyage de cinq heures de bus pour revenir à Milan, d’une petite ville près de Rome. Je vous le dis, j’ai cru que ma tête allait exploser durant ces cinq heures. Après ça, j’ai commencé à prendre conscience que je ne pouvais plus faire ça. »

Le sommeil, facteur clé

Le coach des Rockets raconte aussi les soirs d’après-match : l’adrénaline, regarder à nouveau la rencontre, en parler, y penser, se coucher à deux heures du matin. Puis, le lendemain, à 6 heures du matin : « Je suis bien réveillé. C’est genre : ‘Oh… c’est parti. Tu rentres dans un cycle de match après match après match, où tu n’as que trois ou quatre heures de sommeil. Tu fais une sieste mais tu ne peux pas dormir. »

Avec ce déclic du passé, Mike D’Antoni a aujourd’hui cette volonté de trouver davantage de sommeil et d’être plus décontracté. Malgré cela, il garde quelques traces de cette obsession basket : « Je fais encore des rêves où je tire des lay-ups et je n’arrive pas à mettre la balle dans le panier. Je rate, je prends le rebond et je continue de rater. »

D’où l’importance pour Frank Vogel « d’écouter son corps » et, à l’instar des joueurs, « d’en prendre soin » : « Le sommeil, l’alimentation, le régime et l’équilibre sont très importants. Être capable de prendre du recul sur le travail aussi. » Des principes que Dwane Casey des Raptors applique à la lettre.

« Ma priorité n°1 est passer du temps avec ma famille pour m’éloigner du basket autant que possible. C’est difficile à faire avec les déplacements mais j’essaie de m’y tenir religieusement. Je fais de l’exercice pour me détendre et libérer le stress ou tout ce que je peux. Pour moi qui ne bois pas et ne fume pas, ça peut aider. »

Scott Brooks, des Wizards, qui avoue qu’il avait du mal à contenir ses émotions lorsqu’il était joueur, insiste lui aussi sur une pratique régulière de sport. Lorsqu’il était à OKC, il avait l’habitude de former des groupes de running avec son staff. Aujourd’hui encore, il tâte encore du ballon avec ses assistants. Trashtalking et fautes sévères sont au rendez-vous. Il a même récemment été touché au dos par l’un des membres de son staff ! « Je mets toute ma rage sur eux ! », prévient Scott Brooks. Tous les moyens sont bons pour évacuer le stress des parquets. Un défouloir essentiel par rapport au job.

« Ce n’est pas toujours facile », conclut Scott Brooks. « Quand vous regardez tous ces entraîneurs et anciens joueurs de la NBA avec des problèmes de santé… Vous voulez être là pour votre famille. »

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