Les années passées, le banc des Los Angeles Lakers s’était auto-baptisé le « Bench mob », soit le « Gang du banc ». L’époque semble désormais révolue. Avec les arrivées de Matt Barnes, Steve Blake, Théo Ratliff et la draft de Devin Ebanks et Derrick Caracter cet été, les remplaçants des Lakers ont changé de visage. Et de nom.
Ils sont désormais les « Renégats ».
« Je leur ai donné ce surnom, » explique fièrement Phil Jackson. « Ils ont cet instinct de savoir comment jouer ensemble. »
Selon le dictionnaire, un renégat est une personne qui renie ses opinions, sa religion, sa patrie ou son parti. Pas vraiment le genre de qualités qui caractérisent un bon coéquipier.
Mais à voir les carrières des nouveaux arrivants, l’aspect renégat du groupe transparait. Steve Blake a quitté Portland, où il réussissait pourtant de belles saisons, pour laisser la place à Andre Miller. Matt Barnes, plutôt bon avec Orlando, n’a pas été prolongé et a dû trouver une nouvelle destination quand le club a recruté Quentin Richardson. Même Théo Ratliff a connu la situation, lui qui était essentiel aux Sixers qui atteignirent les Finales NBA en 2001 mais fut échangé avant les playoffs contre Dikembe Mutombo.
Des joueurs marqués par un esprit de revanche et qui ont accepté des baisses de salaire pour pouvoir jouer le titre.
« Quand vous pensez aux renégats, vous voyez des gens qui sont presque méchants mais qui sortent et qui font leur boulot, » explique Shannon Brown. « Ils sont féroces. Ils ne jouent pas tous les matchs mais ils sont étroitement liés. Et ils ne vont laisser personne les ennuyer. »
Sans aller jusque là, Phil Jackson peut lui s’estimer heureux du recrutement. Alors qu’il avait une sainte défiance de ses remplaçants les années précédentes, utilisant au maximum ses titulaires, il semble aujourd’hui beaucoup plus confiant en son effectif. Quitte même à leur donner un surnom, ce qu’il n’aurait jamais fait auparavant.