Pour aller loin en playoffs, et éviter de prendre une fessée par les Cavaliers, les Raptors avaient décidé l’an passé de renforcer leur défense avec les arrivées en cours de saison de Serge Ibaka et P.J. Tucker. Ce fut un échec, et l’ailier a déjà fait ses valises. Pourtant, dans les faits et les chiffres, il y a du mieux.
Avec moins de 104 points encaissés par match, les Raptors ferment en effet le Top 10 des meilleures défenses du pays. Une 10e place qu’on retrouve lorsqu’on regarde les chiffres des points encaissés sur 100 possessions.
Mais ça reste insuffisant pour leur coach qui cherche en vain à affirmer une identité défensive à sa franchise.
« On a des hauts et des bas, et le fait de chercher à trouver notre rythme en attaque n’est pas une excuse » estime le coach de Toronto, interrogé par le Boston Globe. « Mais je sais vraiment que notre rythme en attaque nuit à notre défense, notre défense sur transition. On doit en revenir à ce qu’on était. Toute la saison passée, on était dans le Top 5 des meilleures défenses sur jeu de transition, et cette année, on est dans les derniers. Il y a une raison à cela. La philosophie reste la même. On doit revenir à plus de régularité. »
L’importance de la communication
A-t-il identifié le ou les problèmes sur cette défense de transition ?
« Je ne peux pas vous dire, mais nous voyons beaucoup de choses qu’on ne fait pas et qu’on doit améliorer » répond Dwane Casey. « C’est à nous, les coaches, de les pousser à faire mieux et à garder le pied sur le champignon. Sur le repli défensif, on doit avoir la volonté de faire les trois premiers pas, et ensuite on doit parler et on doit communiquer sur le jeu de transition. Peu importe ce qui se passe en attaque, un shoot manqué, une mauvaise sélection de tirs, on doit trouver une solution et faire ces trois premiers pas. »
Le repli défensif est donc pointé du doigt, mais aussi la communication entre les joueurs.
« Dans l’ensemble, il faut dire quelque chose : « gauche, droite, contre… » Dites quelque chose. Quand on parle, ça résout habituellement bien des problèmes. On peut le dire sur la ligne des lancers-francs. C’est simplement le fait de dire quelque chose, mais aujourd’hui les gars parlent peu car ils ne sont pas certains. Aujourd’hui, on écrit beaucoup, des SMS, des emails, sur Instagram et tout ça, mais ces gars ne parlent plus beaucoup. La communication est énorme, et ça résout beaucoup de problèmes. »