Après la huitième défaite consécutive d’Orlando, Nikola Vucevic a accepté de répondre aux questions de Basket USA. Sans langue de bois, le pivot monténégrin est revenu sur la mauvaise série de son équipe mais aussi sur le bon début de saison des 76ers, son ancienne formation.
On sent une équipe d’Orlando en grande difficulté et qui match après match s’enlise dans la crise…
Oui, c’est assez compliqué pour nous en ce moment. On ne joue pas très bien, on ne joue tout simplement pas en équipe. C’est difficile car je pense que nous avions très bien commencé la saison, on jouait en équipe, le ballon bougeait, on était adroit mais petit à petit tout a commencé à disparaitre. C’est ça qui est difficile à comprendre car nous n’arrivons pas à trouver la solution et surtout la raison du problème. Ce qui est inquiétant, c’est que ça devient de pire en pire, mais bon on doit trouver un moyen de se ressaisir, on doit rester ensemble, se regrouper et faire front pour arriver à retrouver ce chemin de la victoire. Il faut que l’on prenne match après match pour vite retrouver le chemin de la victoire.
Est-ce qu’après les belles victoires face aux Cavs et Spurs en début de saison, l’équipe ne s’est pas vue trop belle et n’a pas manqué à un moment donné d’humilité ?
C’est possible… Après nous n’avions gagné que huit matchs, notre bilan était de 8-3, et ce n’est rien 11 matchs. Surtout en NBA et encore plus en début de saison, tout le monde sait que tout peut aller très vite. Alors oui, je pense que nous nous sommes peut-être à un moment donné un peu relâchés. Et quand on a commencé à perdre, on n’a pas réussi à vite remonter la pente à répondre dans la difficulté. Il y a du travail, on le savait, mais nos derniers résultats le montrent, en NBA rien est acquis.
En début de saison, de nombreux observateurs soulignaient l’envie du Magic de défendre ensemble, mais surtout de se passer le ballon. On a l’impression que tout a disparu aujourd’hui.
Oui il y a de gros problèmes, on ne fait pas les efforts, on fait de grossières erreurs surtout défensivement et les équipes adverses nous punissent instantanément, Le coach nous donne des consignes, et on ne les respecte pas. On ne joue pas en équipe que ce soit offensivement mais surtout défensivement.
« Toute la NBA se moquait des Sixers »
Il n’est jamais facile d’enchainer les défaites, surtout en NBA. Sentez-vous que l’équipe peut rapidement retrouver le chemin de la victoire ?
En NBA tout peut aller très vite, d’un côté comme de l’autre. Tu fais un bon match, tu reprends confiance et tu repars sur une bonne dynamique. C’est comme ça en NBA. Tu joues tous les deux jours. Si on joue bien face à Indiana et que nous l’emportons alors la confiance peut revenir car après on revient à domicile. Mais les choses ne sont pas aussi simples, nous avons beaucoup de choses à régler, on va continuer à travailler on verra si on a les capacités à remonter la pente.
Avant de jouer au Magic, vous avez disputé une saison aux Sixers. Comment avez-vous trouvé l’ambiance ?
L’ambiance est bonne, une salle pleine. Ça fait longtemps que la salle n’a pas été aussi pleine avec autant de bruit. Mais ils ont fait du très bon boulot. Toute la NBA se moquait d’eux, mais ils avaient des problèmes avec Embiid blessé pendant trois ans, Simmons aussi. Mais ils ont aussi signé des gars comme JJ Redick et Amir Johnson qui ont de l’expérience. Ils jouent bien, ils montrent du beau basket, en plus ils sont très jeunes, donc ils vont continuer à progresser. Regardez un gars comme Robert Covington, il a galéré pendant trois ans à jouer 10-15 matchs, aujourd’hui il est un élément essentiel de cette équipe. Il a signé un gros contrat, et il continue à briller.
La dernière fois que Philadelphie a joué les playoffs, c’était en 2012, et vous étiez là. Pensez-vous que les Sixers peuvent terminer dans les huit premiers à l’Est ?
S’ils continuent à jouer comme ça, il n’y aucun souci. C’est une équipe qui monte dans cette conférence Est. Face à nous, ils n’avaient pas Ben Simmons et ça prouve qu’ils peuvent jouer sans lui. Après, la saison est longue, il faut voir s’ils arrivent à être réguliers, mais je pense que c’est possible oui.
« Joel Embiid peut tout faire ! »
Vous avez affronté Joel Embiid, et on sent, quand il entre sur le parquet, que l’atmosphère s’électrise. Il y a une telle relation entre les fans et lui.
Oui et je pense que c’est naturel. Il n’en rajoute pas, il a besoin de la présence des fans pour être bon. Les fans l’adorent. C’est normal. C’est un duel difficile, c’est un gros joueur, ils ont pleins de systèmes pour lui… Il reçoit souvent la balle au poste bas comme au poste haut, il faut toujours être prêt à défendre. Le truc c’est qu’il joue comme un extérieur et ça ce n’est jamais facile de défendre. C’est un mec qui fait 2m16, il peut shooter, il peut dribbler, il peut tout faire ! Après, cela fait que 50 matchs en NBA, il est encore un rookie dans cette ligue, et il va encore progresser.
Pour finir, un mot sur votre admiration pour Booba. Cela tombe bien, le rappeur français sort un album le 15 décembre…
Je suis impatient ! En plus le nom « Trône » annonce du lourd. Ça promet, et je sais que je ne serai pas déçu. Quand il va sortir, il passera dans l’Amway Center (salle d’Orlando) c’est obligé.
Propos recueillis à Philadelphie