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Interview Evan Fournier : « Stabilité et continuité sont les clés de notre réussite »

Assis à sa place dans le vestiaire après avoir répondu aux questions de nos confrères américains, Evan Fournier nous fait signe. Son Magic vient de perdre à Golden State mais ils n’ont pas à rougir. Le meilleur marqueur français de NBA nous livre son analyse et il est d’ailleurs plutôt satisfait de la performance de son équipe, en particulier en défense où ils ont maintenu les Warriors à seulement 23 tentatives de loin et à 14 points en transition.

Ce soir là, le problème était offensif. Le « switching » incessant de la défense des champions en titre a eu raison de la nouvelle attaque d’Orlando. C’est d’ailleurs sur ce point que nous lançons une interview d’une dizaine de minutes. Evan Fournier nous y explique les raisons du bon début de saison du Magic, les origines de leur nouveau style de jeu, pourquoi il a autant progressé à la création et en défense, avant de terminer en nous donnant son avis sur le manque de reconnaissance des médias américains à son égard.

Evan, cette saison vous jouez beaucoup plus vite, avec plus d’espace, avec plus de tirs à 3-points. Ce processus vient forcément du coach et du nouveau GM, mais en tant que joueur cadre, est-ce que vous êtes consulté ?

Ah non, tu fermes ta gueule ! (rires). T’es un joueur, t’es pas un coach, c’est très clair. Après ce style de jeu, c’est marrant de dire ça d’ailleurs, mais on a commencé à jouer comme ça il y a deux ans maintenant. Avec Scott Skiles déjà on était passé avec Aaron (Gordon) en 4 et la dynamique était totalement différente, et puis le coach a démissionné. Du coup, un nouveau coach arrive, Frank (Vogel) et il veut essayer son système, c’est qui est totalement normal. C’est un coach qui avait connu beaucoup de succès avec Indiana et du coup il voulait continuer à jouer grand. Et au final, ça ne marche pas, on repasse avec Aaron en 4 et on se rend compte que c’est mieux. Donc pour la première fois, on a le même coach et le même système deux saisons de suite. Avant, à chaque fois, il y avait un nouveau coach, un nouveau GM, donc t’es obligé de repartir de zéro. Là, c’est la première fois où il y a de la continuité donc on sait quels sont nos points forts et quelles sont nos faiblesses. C’était juste logique de continuer dans cette voie.

Vous partagez beaucoup plus le ballon cette saison (Orlando est actuellement 3e au classement des passes décisives contre 18e la saison passée). Vouloir passer la balle c’est bien beau mais c’est souvent plus facile à dire qu’à faire. Comment avez-vous réussi à opérer ce changement ?

C’était vraiment le focus du coach cet été et quand on a commencé le training camp : « ball movement ». Trop de fois l’année dernière, la balle ne restait que d’un côté du terrain, on dribblait trop, on jouait trop en isolation et… on n’aura pas de succès comme ça. C’est vraiment quelque chose dont le coach parle tous les jours. Quand on prend des mauvais tirs, le lendemain on les regarde à la vidéo et on met vraiment l’accent sur le fait de prendre des bonnes décisions. Et personne ne veut être montré du doigt quand on regarde la vidéo.

Pouvez-vous nous expliquer comment ça se passe une fois la saison terminée et que vous savez quel style de jeu vous allez jouez la saison suivante. Est-ce que le coach vous donne des indications sur quoi travailler pendant l’été ?

Oui, tu parles un peu avec le coach mais tu sais la saison est terminée, tu veux te laisser un petit peu d’air. Et puis notre GM s’était fait virer et on n’a pas eu d’entretien de fin d’année par exemple. Tu communiques plus quand tu vois les gens à la salle quand tu viens t’entrainer mais sinon… perso, on ne m’a jamais dit « je veux que tu travailles sur ci, sur ça ». On parle de temps en temps sur des petits ajustements, sur des aspects physiques mais c’est tout.

« On ne m’a jamais dit quel serait mon rôle »

Tout le monde parle de votre scoring, à juste titre, mais vous n’avez jamais pris autant de rebonds, vous n’avez jamais fait autant de passes décisives. On en parle peu mais vous avez aussi progressé en défense où vous êtes plus actif. Est-ce simplement la suite logique de votre progression en NBA ou est-ce que sont des choses sur lesquelles vous avez volontairement mis l’accent ?

Tu sais quand tu travailles individuellement, tu travailles surtout sur ton attaque principalement. Tu peux étudier la vidéo certes mais comme je te le disais c’est la première fois que j’ai le même coach deux ans de suite donc tu sais à quoi t’attendre, il n’y a pas de surprises. Et puis c’est aussi l’expérience. C’est ma sixième année donc forcément chaque année tu progresses.

Vous donnez aussi l’impression, tous autant que vous êtes, de plus connaitre vos rôles cette année. Aaron Gordon par exemple en faisait un peu trop offensivement l’année passée alors que là il semble plus juste.

Ben il a été trimbalé entre 3 et 4 déjà donc ça n’aide pas.

Que ce soit lui, que ce soit Nikola Vucevic, que ce soit vous. On a l’impression que les rôles sont beaucoup plus définis.

C’est marrant que tu dises ça parce que les rôles n’ont pas été définis. C’est-à-dire que moi on ne m’a jamais dit quel serait mon rôle. Les choses se sont faites naturellement et je trouve que c’est mieux de cette manière de toute façon. Mais pour la première fois, on a le même cinq majeur que l’année dernière, on a le même coach donc c’est juste plus facile. Franchement, c’est vraiment la clé. Ce groupe, on a connu quatre coachs, deux GMs, c’est pas facile de se réinventer chaque année donc le fait d’avoir cette stabilité, ça a changé beaucoup de choses.

« Personne ne s’intéresse à nous »

Vous mentionnez un cinq de départ inchangé, votre banc en revanche a évolué et est beaucoup plus compétitif que la saison dernière, notamment grâce à l’ajout de Jonathon Simmons. C’est un gros plus.

Oui, oui, c’est vrai que notre banc est vraiment intéressant. Même un gars comme Mo (Speights) qui joue pas beaucoup, dès qu’il rentre il peut te changer un match grâce à son adresse. D’une manière globale, on est plus complet et on a une profondeur de banc qu’on n’avait pas la saison dernière.

Votre début de saison a fait beaucoup parler en France. On évoque souvent du All-Star Game et pourtant aux États-Unis, j’ai l’impression que vous ne recevez pas le même crédit. On parle souvent d’Aaron Gordon, on parle un peu de Nikola Vucevic, mais beaucoup moins de vous. Est-ce c’est quelque chose qui vous dérange ou vous partez du principe que de toute façon, si vous continuez à gagner, la reconnaissance individuelle viendra d’elle-même ?

Bah je suis un Européen ! Je suis un Européen… et je trouve qu’on ne parle pas beaucoup non plus de Nikola. Après… ça a du sens. Orlando, personne ne s’intéresse à nous. Ça fait trois, quatre ans qu’on ne fait pas les playoffs, qu’on n’est pas à la télé et les gens ne nous connaissent pas. Moi si tu veux, je n’ai pas été drafté très haut, j’ai toujours essayé de grappiller, grappiller, grappiller donc voilà je passe un peu sur le côté et on ne parle pas de moi… mais ce n’est pas grave. Ce n’est pas ça qui m’intéresse. Ça viendra en temps et en heure. Ce qui est important c’est de faire le taf, le reste n’est pas important. Et puis pour être honnête quand t’es Européen on ne parle pas beaucoup de toi… bon sauf si t’es une star. Donc Aaron, il met des gros dunks, il a été drafté très haut, c’est un produit américain donc il fait parler mais du coup on parle d’Orlando à travers lui, et c’est tant mieux !

Propos recueillis à Oakland.

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