Jimmy Butler règle ses comptes avec les Bulls

On vous conseille de bien noter la date du 9 février sur votre agenda. Ce soir-là, Chicago reçoit Minnesota au United Center. Ce sera surtout le grand retour de Jimmy Butler dans l’Illinois depuis son transfert l’été dernier vers les Timberwolves. Et à en croire l’arrière, il est déjà bouillantissime quant à l’idée de recroiser son ancien club.

Dans un entretien improbable réalisé pour ESPN The Magazine en mode camping sur un lac dans un canoé puis autour d’un feu de camp, Jimmy Butler n’a pas joué la langue de bois au moment de parler de son ancienne franchise et de leurs futures retrouvailles. Bien au contraire. À quelques jours de la Saint-Valentin, ce Bulls – Wolves aura plutôt l’air de la première fois après la séparation, avec toute la haine et la rancœur qui vont avec.

« J’ai marqué ce match sur mon calendrier », raconte l’ailier au journaliste Sam Alipour. « Le 9 février, je suis de retour. Et ils ont intérêt à ce que je termine à 0/30 au tir. Parce que je regarderai le banc et j’aurai quelque chose à dire à chaque panier que je rentrerai. »

« C’était ma façon de faire ou celle de Fred Hoiberg… »

Le All-Star considère en effet que Chicago n’en faisait tout simplement pas assez pour gagner.

« J’ai probablement fait beaucoup de choses qui ne leur ont pas plu, comme la manière dont je parlais à mes pairs ou aux coaches », raconte Jimmy Butler. « Les gens ne travaillent pas aussi dur que moi. Ils n’attendent pas les mêmes choses de ce jeu que ce que j’en attends. Et j’ai dit dès le départ que ce serait ma façon de faire ou celle de Fred Hoiberg. Et ils ont légitimement choisi celle de Fred, tant mieux pour lui. »

La saison dernière, Jimmy Butler était régulièrement cité parmi les sources de conflit des Bulls en interne. Son entente avec Fred Hoiberg n’a d’ailleurs jamais été au beau fixe. Interrogé sur sa relation avec Tom Thibodeau, son ancien coach à Chicago et celui qui l’a recruté cet été à Minnesota, Jimmy Butler s’est montré tout aussi franc. Et il s’est réjoui de l’évolution dans le bon sens de leur relation, qui semblait pourtant partir de (très) loin.

« Au début, je ne vais pas vous mentir, je ne pouvais pas le supporter. Je n’utilise jamais le mot de haine mais sur une échelle de la haine, il était juste en dessous du niveau ultime parce qu’il ne me faisait pas jouer. Et puis mon moment est venu, j’ai commencé à jouer et j’ai eu le droit à un premier « Quoi de neuf Jimmy ? ». Le coach venait de me parler, je progresse ! »

Le duo semble en tout cas fonctionner désormais, à l’image du bon début de saison des Wolves, troisièmes à l’Ouest avec un bilan de 7-4.