La réaction de Giannis Antetokounmpo face aux Pistons, après son premier coup de mou de la saison, fut très solide : 29 points, 4 rebonds, 4 contres et 3 passes. Seulement, cela n’a pas empêché une troisième défaite consécutive des Bucks…
« C’est très compliqué puisque parfois… quand il a la balle, on se dit qu’il va nous sauver », reconnaît John Henson à ESPN. « Et c’est dur de ne pas penser ainsi quand on voit son niveau de jeu. Il est phénoménal. On doit l’aider, lui rendre les choses faciles, ensuite ça se traduira en victoire. »
C’est bien le problème. Giannis Antetokounmpo est tellement fort que ses coéquipiers se reposent trop souvent sur lui.
« Il peut tout faire », confirme Khris Middleton. « On doit être meilleur pour lui faire savoir qu’il n’est pas obligé de tout faire tout seul. Il nous offre des shoots ouverts, on doit faire de même. »
Parmi les plus gros shooteurs en quantité de la ligue depuis le début de saison, Giannis Antetokounmpo peut parfois rappeler un jeune LeBron James. Dans ses premières saisons à Cleveland, surtout entre 2004 et 2008, les Cavaliers avaient souvent tendance à regarder le prodige local, qui se démultipliait sur le terrain et brillait par son talent immense.
Les défenses s’adaptent, aux Bucks d’en faire de même
Seulement, malgré la puissance et la qualité de ces joueurs, les défenses s’adaptent et même le meilleur joueur du monde, qu’il soit meneur ou pivot, ne peut dominer constamment avec deux ou trois défenseurs sur le dos. Le Thunder ou les Celtics ont notamment proposé des schémas semblables, en mettant toujours plusieurs défenseurs à disposition pour venir aider sur le « Greek Freak », quand ce dernier avait déjà gagné son duel en un-contre-un.
« Si je n’ai pas la balle, c’est du 4 contre 4 », explique Antetokounmpo. « Le terrain devient plus grand, on a davantage d’espace, donc il y a quatre joueurs qui peuvent faire des actions. »
La confiance est donc primordiale pour les autres joueurs. Khris Middleton, avec ses 43 points contre les Hornets, l’a prouvé : les Bucks ont assez de talent pour soulager le « Greek Freak ».
« On a observé ça en playoffs », se souvient Jason Kidd. « Dans le Game 6 contre les Raptors, les joueurs se sont trop appuyés sur lui. Il est tellement talentueux qu’ils se laissent aspirer. Mais il va avoir besoin d’aide car on ne peut pas tout lui demander tout le temps. Au lieu de forcer avec Giannis, on a quatre joueurs sur le terrain, il faut leur faire confiance. Actuellement, on est un peu court niveau confiance puisqu’on le regarde trop. Il ne faut pas qu’il dribble trop, plutôt qu’il trouve un coéquipier. »