Thon Maker prend de l’ampleur à Milwaukee

Sélectionné en 10e choix de la draft 2016, Thon Maker (2m16, 101 kg) est resté très discret l’an passé pour sa première saison en NBA. À 4 points et 2 rebonds de moyenne, il a à peine trempé ses pieds dans le petit bain, attendant les playoffs pour sortir de l’ombre.

Cet été, le géant soudanais a mis les bouchées doubles pour s’épaissir. Au programme, beaucoup de pompes !

« Je dois me battre mentalement. Quand je suis arrivé en NBA, je faisais sept tractions d’affilée, maximum », avoue-t-il sur USA Today. « Maintenant, j’en fais facilement le double. Et je suis plus lourd. Les tractions, si on les fait correctement, c’est tout le tronc qui bouge. Il faut se concentrer sur tout le corps, on fait travailler tout le haut du corps. Il faut laisser la douleur brûler, méditer et ça marche. »

Les résultats sont très positifs. Thon Maker se sent nettement plus solide sur ses appuis pour les combats intérieurs. Mais il n’a pas perdu en vitesse de déplacement pour autant, un point fondamental.

« Je me sens bien, costaud. J’aime où j’en suis. Je suis plus rapide avec ce travail de l’été. Je me sens costaud, je commence à faire bouger les autres joueurs avec mon poids. Contre Greg Monroe à Santa Barbara, j’ai bien tenu le choc. »

Pour Jason Kidd, qui en a déjà vu d’autres, le développement physique de Thon Maker est la suite logique des opérations.

« Il n’est pas différent de Giannis quand il est arrivé dans la ligue. On peut voir qu’il se renforce. Ça va beaucoup l’aider. »

Plus costaud, plus rapide

Une des raisons pour lesquelles Thon Maker ne prenait pas beaucoup de poids, c’est qu’il avait l’habitude, avant la NBA, de s’entraîner l’estomac vide. Une mauvaise habitude car il faut au contraire donner du carburant aux muscles. Avant et après. Presque tout le temps quand on est athlète professionnel en fait…

« Je me suis habitué à manger avant les entraînements. Avant, je m’entraînais sans manger car je trouvais que j’étais mieux. Maintenant, je mange avant et après et je dois habituer mon corps et mon esprit à manger avant aussi. »

En déficit musculaire, mais aussi en déficit d’expérience, Thon Maker va désormais pouvoir rééquilibrer la balance dans les débats sous les panneaux. La longue tige des Bucks s’est renforcée et compte bien tirer le profit de son travail estival.

« En jouant à ce poste, je suis opposé à des gars plus grands, plus costauds, et plus lourds évidemment. Pour que je puisse tenir la charge, je mettais beaucoup de pression sur mes articulations. Maintenant, je serai plus apte à tenir. Et ça va m’aider en attaque aussi, je vais pouvoir mieux résister aux contacts. »

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