Brandon Paul, la nouvelle trouvaille des Spurs

À défaut d’avoir pu attirer les free agents de poids qu’ils convoitaient, les Spurs ont effectué un été malin, en recrutant des joueurs au profil moins clinquant mais qui devraient apporter leur écot. Derrière les arrivées de Rudy Gay ou Joffrey Lauvergne et les prolongations de Patty Mills et Manu Ginobili, Brandon Paul a débarqué dans le Texas sans trop faire de bruit. Et pourtant, c’est tout San Antonio qui est déjà fan du joueur, rookie de 26 ans arrivant d’Europe.

Arrière véloce aux bras interminables, il n’a pas mis longtemps à s’imprégner de la culture Spurs. L’ancien d’Illinois, passé par Efes Pilsen la saison dernière, a été assigné à un rôle de défenseur acharné comme la franchise de Tony Parker sait en produire. Et les résultats n’ont pas tardé à se concrétiser. Faire le sale boulot, c’est tout ce que le joueur adore.

« N’importe qui peut mettre le ballon dans le cercle » assure-t-il. « Mais pour faire sa place dans cette ligue, il faut savoir jouer des deux côtés du parquet. Depuis mes débuts en professionnel, j’ai toujours ressenti une fierté particulière en défense. »

Sur les traces de Jonathon Simmons et Danny Green

Cette attitude a immédiatement fait mouche chez le champion 2014, chez qui le sacrifice défensif et les efforts font partie intégrante de l’ADN. Joueurs, coaching staff… Tout le monde est déjà fan du nouveau numéro 3 des Eperons. « Brandon est un sacré compétiteur, avec une affinité naturelle pour la défense », a expliqué Gregg Popovich. Son assistant Ime Udoka ne tarit pas non plus d’éloges au sujet de son joueur, que personne n’avait pourtant vu venir à un tel niveau.

« Il peut défendre sur plusieurs positions et amener une grosse présence physique. Vous pouvez le mettre sur de nombreux joueurs : des fluets comme des plus costauds. Nous voulons qu’il apporte les mêmes choses que ce que Jonathon Simmons la saison dernière. »

Parti à Orlando cet été, Jonathon Simmons sortait de deux saisons de révélation chez les Spurs (après avoir bourlingué en D-League) dans un profil d’arrière athlétique efficace tant offensivement et défensivement. Ce parcours un rien chaotique n’est pas sans rappeler celui de Brandon Paul, passé ces dernières années par la Russie, la D-League, l’Espagne et donc Istanbul la saison dernière (8.6 points en 17 minutes en Euroligue), « une épopée dingue » selon l’intéressé.

Mais aussi celui de Danny Green, devenu titulaire à San Antonio après des années de galère. Naturellement, les comparaisons avec l’arrière ont rapidement fleuri, ce dernier assurant être impressionné par son nouveau coéquipier.

« Il est très bon dans les déplacements. Il a une grosse intelligence de jeu, il sait comment forcer la direction de son attaquant, leur barrer la route et communiquer. Il va être bon pour nous. »

« Le genre de joueur que tout coach aime avoir »

S’il ne sera pas une menace offensive de premier plan, Brandon Paul ne compte pas pour autant se contenter de ses acquis. Dans la nuit de vendredi à samedi, l’arrière a inscrit 9 points (à 4/5) en 15 minutes contre les Kings. Gregg Popovich a d’ailleurs salué les efforts de sa recrue dans ce secteur, lui imaginant un avenir brillant dans son effectif.

« Ses qualités offensives s’améliorent en permanence et il pourrait devenir un joueur précieux, s’est enthousiasmé l’entraîneur de San Antonio. « Il est juste quelqu’un que n’importe quel coach aimerait avoir. »

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