Ceux qui font le Mondial : Serkan, responsable de la technique

Durant toute la durée de la compétition, Basket USA vous propose chaque jour le portrait d’une personne impliquée de près ou de loin dans l’organisation du championnat du monde.
De la mascotte au speaker en passant par les bénévoles, ils sont tous indispensables au Mondial. Cette série de portraits leur est dédiée.

Le wi-fi de la tribune de presse fonctionne au ralenti depuis dix minutes et les journalistes commencent à s’impatienter. Le match, lui, n’attend pas. Impossible de poursuivre le « live ». Plusieurs techniciens s’affairent.

Parmi eux, Serkan, le responsable de la technique sur le site d’Izmir.

« Ce sont des problèmes qui arrivent. Entre le wi-fi, les radios, les télévisions, le chronomètre de la table de marque et le ‘FIBA Network’ pour prendre les statistiques, j’ai beaucoup de choses à gérer. C’est un stress permanent. »

Serkan est un ingénieur en réseau de 32 ans qui a du mal à cacher sa frustration.

« Vous comprenez, je travaille pour une grosse entreprise qui installe des réseaux, on a l’habitude de travailler avec des systèmes puissants, mais ici, je trouve que ça ressemble plus à un cybercafé. »

Heureusement, il dispose de 23 personnes – professionnels et bénévoles – pour l’aider à régler les différents problèmes qui interviennent quotidiennement.

« L’autre jour, c’est la télévision lituanienne qui n’arrivait plus à retransmettre. Il y a toujours quelque chose à faire. Mais à la minute où nous parlons, tout fonctionne », se réjouit-il tout en sachant que cela ne va pas durer.

Voilà déjà un mois que Serkan travaille pour la FIBA, et visiblement, il commence à trouver le temps long.

« Je faisais déjà de longues journées avant le début de la compétition, mais depuis samedi dernier, c’est pire. Je dois rester jusqu’à ce que le dernier journaliste quitte la salle. Hier soir, je suis parti à deux heures du matin ! »

Pour tenir, il garde bien en tête la date de ses vacances. « Le 3 septembre ! », dit-il le sourire aux lèvres. Ses journées, Serkan les passe dans son bureau à gérer son réseau. On se dit alors qu’il regrette sûrement de ne pas pouvoir voir les matches. Mais non.

« Je n’aime pas le basket. À chaque fois que j’ai essayé de regarder un match cette semaine, je me suis ennuyé au bout de 5 minutes. En fait, ce qui m’embête le plus, c’est de ne pas pouvoir voir les danseuses », finit-il par avouer dans un éclat de rires.