Après Mike Conley, Tony Parker est prêt à défier Patrick Beverley

Lors du premier tour victorieux face aux Grizzlies, Tony Parker a prouvé qu’il n’était pas le meneur titulaire de la deuxième équipe de la ligue pour rien. Avec 16 points de moyenne à 53% de réussite, le MVP des finales 2007 s’est imposé comme la deuxième option offensive la plus constante de l’équipe texane. Désormais, un autre défi s’offre à lui avec Patrick Beverley.

« Il aime jouer physique, ça me va. C’est censé être comme ça en playoffs »

Même si Mike Conley est aussi un grand défenseur, celui-ci devait également porter l’attaque des Grizzlies. Cette fois, le meneur français s’opposera à un spécialiste des missions défensives, presque entièrement focalisé sur lui. Tony Parker le sait et se prépare à une opposition musclée.

« J’ai vu tous les matchs (des Rockets face au Thunder). Patrick Beverley a réussi une grande série, il a très bien joué contre Oklahoma City », souligne le vétéran des Spurs auprès du San Antonio Express-News. « Il aime jouer physique, ça me va. Il vous rendra la tâche difficile et c’est très bien. Ce sont les playoffs. C’est censé être comme ça. »

Les joutes des playoffs, le quadruple champion NBA les connait par coeur du haut de ses 16 campagnes et 219 matchs de post-saison, le sixième plus gros total de l’histoire et le premier parmi les joueurs en activité. À ce titre, Tony Parker impose d’ailleurs le respect de ses pairs, dont son futur adversaire direct, bien plus laudatif au sujet du meneur des Spurs qu’envers Russell Westbrook.

« Il s’améliore avec l’âge, n’est-ce pas ? » a commenté Patrick Beverley. « Il continue de progresser. Tony, son shoot à mi-distance, son floater, son spin move… À son âge, c’est incroyable d’être aussi rapide. Il finira Hall of Famer, c’est une certitude. C’est toujours bon de jouer ce type de joueur. »

Un rôle différent qu’au premier tour pour le Français ?

Les louanges de Patrick Beverley ne dupent cependant personne : compétiteur féroce, le Rocket fera évidemment tout son possible pour éteindre l’influence du Français. Celle-ci devrait d’ailleurs prendre une toute autre forme que lors du premier tour. Les Spurs se préparent ainsi à répartir une partie des responsabilités offensives portées par le Français afin de mieux varier l’attaque, une manière de se protéger d’une éventuelle baisse de ses performances.

Habitué à se fondre dans le collectif de Gregg Popovich, Tony Parker n’y voit aucun inconvénient.

« En playoffs, il n’est question que de matchup« , rappelle t-il. « Memphis a fait des choix sur la manière de défendre sur moi, j’ai été en mesure d’être agressif et d’en tirer avantage. J’essaye toujours de faire ce que l’on me demande, dans cette série, on m’a demandé d’être plus agressif et c’est ce que j’ai fait. En saison régulière, il fallait que j’implique LaMarcus (Aldridge) et Kawhi (Leonard). Je fais tout ce que Pop me demande. »

Cette manière d’appréhender la série parait pertinente : Patrick Beverley ne réussit pas tellement au Français. En dix confrontations en saison régulière, le meneur des Spurs a ainsi alterné le très bon avec six matchs à 15 ou plus, dont deux pointes à 27 et 23 points, mais aussi le plus mauvais avec deux matchs à 2 points (à 1/13 au tir cumulé).  En clair, si ce deuxième défi est à la mesure de Tony Parker, il ne sera pas facile de le relever.