Après avoir fini meilleur marqueur de la saison, Kevin Durant était attendu comme le leader de l’équipe américaine pour les Mondiaux turcs. Mais le jeune ailier ne veut pas forcer les choses et préfère s’investir avant tout dans le collectif. Quitte à perdre l’identité de son jeu.
Mike Krzyzewski, coach de Team USA, est donc allé le voir pour lui faire comprendre qu’il n’attendait pas de lui d’être un deuxième meneur. Plutôt qu’il reste dans son registre de shooteur.
« Ils le regardent tout le temps, » a-t-il expliqué hier. « Ils sont tout à fait d’accord pour que Kevin shoote. S’il rate, ils veulent qu’il shoote encore. Ils le connaissent. Ils l’ont déjà vu faire. »
Le joueur d’Oklahoma City pensait qu’il était plus utile à l’équipe dans un rôle de distributeur. Mais il perd trop de ballons en voulant jouer de cette façon. Et il n’attaque quasiment plus le cercle.
« Je pensais que je faisais un meilleur travail en essayant de trouver l’homme démarqué, mais je pense qu’il veut que je sois plus agressif, » admet-il. « Je ne veux pas être le gars qui arrive et qui essaie de prendre tous les tirs. Nous avons beaucoup de scoreurs ici, je veux donc juste être un complément sur le terrain. »
Chauncey Billups et Rajon Rondo, les deux vrais meneurs de l’équipe, sont donc allés lui parler pour lui faire comprendre que son rôle serait le même qu’au Thunder : marquer.
« Sur certaines situations durant le match, je lui ai fait savoir qu’il doit prendre le ballon, » a ainsi confié Rajon Rondo. « Il y aura des matchs où il devra nous porter et ne pas être aussi passif. Il devra être plus agressif. Les coachs imaginent des sytèmes pour le mettre en situation de marquer. »
Visiblement, Kevin Durant était obnubilé par le rôle de leader qui semblait lui échoir. Il voulait assumer celui-ci et impliquer tout le monde. Mais comme le fait remarquer Coach K, ce n’est pas parce que Durant est le meilleur joueur de l’équipe qu’il doit forcément être son leader.
Billups et Odom, les deux vétérans, sont là pour montrer la voie. Et Lamar Odom de donner ce qui est sans doute le meilleur conseil possible à son jeune coéquipier :
« Sois toi-même. »