Zach LaVine : « Qu’est-ce que je vais pouvoir inventer pour faire mieux ? »

Son grand pote, Andrew Wiggins, lui a peut-être bien fait un cadeau empoisonné. Alors qu’il essayait de nouveaux trucs en fin d’entraînement lors d’un déplacement à la Nouvelle-Orléans, Zach LaVine a été filmé plaçant un dunk à 360° depuis la ligne des lancers-francs. 

Pour devenir le maître incontesté du dunk ?

Est-ce forcément la promesse d’un Three-Peat ? L’intéressé ne se mouille pas.

« Je ne sais pas encore », avoue-t-il dans le podcast de Chris Mannix sur Yahoo. « Franchement, je n’y ai pas encore pensé. J’ai vu qu’Internet avait pris feu à cause de moi. Mais je ne savais pas qu’Andrew enregistrait. »

Pour celui qui a réussi son premier dunk en quatrième, c’est devenue une seconde nature. Son dernier poster sur Alex Len a confirmé sa capacité, à la Vince Carter, à planer aussi bien dans la configuration concours qu’en plein match.

« Le plus dur pour moi, c’est tout simplement de savoir ce que je vais pouvoir inventer pour faire mieux que ce que j’ai déjà fait. Et puis, l’autre point, c’est que je joue plus de minutes et je ne sais pas si je serai en forme à ce moment de la saison. En général, c’est la période compliquée pour tout le monde. Je ne sais pas encore. Il faudra voir. »

Dans l’idéal, Zach LaVine explique qu’il serait partant. Mieux, il aimerait (comme tout le monde…) avoir droit à un nouveau duel avec Aaron Gordon. Et pourquoi pas son coéquipier Andrew Wiggins. Ce serait alors un des plateaux les plus relevés depuis le concours de l’an 2000 avec Vince Carter, Tracy McGrady, Steve Francis ou encore Jerry Stackhouse.

« [Mon adversaire idéal] serait probablement Aaron. On se connaît depuis le lycée. Je savais qu’il avait pas mal de dunks en stock mais je ne savais pas qu’il en avait autant. Parce que moi, je ne suis pas le gars qui utilise des accessoires. Mais, comme on l’a vu l’an passé, il est vraiment très créatif. L’autre gars serait Andrew Wiggins. Je l’ai vu placer des dunks de dingue, juste pour s’amuser. Il passe des trucs assez fous sans l’air d’y toucher. Et je lui dis toujours, allez, fais le concours avec moi, on va s’éclater. »

Plus sérieusement, le jeune arrière des Wolves réalise pour le moment sa saison la plus aboutie en carrière. À 20 points, 3 rebonds et 3 passes, il a tout simplement doublé sa moyenne de scoring par rapport à son année rookie, il y a deux ans seulement ! Mais beaucoup de choses ont changé pour lui entre-temps, que ce soit sur le parquet ou à côté…

« Au début, je regardais tout le temps [les réseaux sociaux] parce que je voulais voir ce qui se disait sur moi. J’étais jeune… Je le suis encore mais ça, c’était quand je suis arrivé en NBA, il y a deux ans. Je suivais ça de près mais plus maintenant. J’ai éteint mes notifications. Parfois, je regarde un peu et les encouragements peuvent aider dans certains moments compliqués où les matchs s’enchaînent. Mais j’essaie de ne plus y porter trop d’importance. »

La méthode Tom Thibodeau chez les Wolves

Bien mis au parfum par Kevin Garnett, à côté duquel il s’asseyait encore la saison passée, Zach LaVine est de toute manière habitué à la méthode forte. Il raconte notamment que son père, Paul, l’a toujours élevé à la dure. Du coup, quand Tom Thibodeau est arrivé, il savait déjà à quoi s’attendre. Plus ou moins…

« Je le connaissais évidemment. J’étais content qu’il vienne coacher à Minnesota car c’est un entraîneur reconnu et respecté par ses pairs. On s’est rencontré dès qu’il est arrivé. Et il voulait me tuer lors de mon premier entraînement. Il voulait voir où j’en étais. Pourtant, je m’étais préparé en conséquence pour ce workout. Je pensais avoir été bon, j’ai enchaîné 50 ou 60 tirs en suspension. Mais lui, il disait toujours la même chose : « joue plus dur ». Je me suis arrêté et je lui ai demandé ce qu’il voulait dire. Qu’est-ce que je peux faire de plus, je rentre tous mes tirs ! »

Quand on parle de dévouement et de professionnalisme, Tom Thibodeau est nécessairement tout en haut de la liste en NBA. Et Zach LaVine en a rapidement eu la confirmation. Dès sa première rencontre avec son nouveau coach.

« Quand il m’a rencontré, il m’a dit : j’ai vu chacun des tirs que tu as réussis dans ta carrière. J’ai dit OK. J’étais stupéfait. Mais il est comme ça. Quand je m’entraîne tard le soir, après les entraînements, je le vois aussi dans son bureau. »

Pour Zach LaVine, l’objectif est donc toujours de progresser avec ce groupe.

« C’est notre objectif. On veut garder tout le monde et continuer à progresser. On a tellement de talent mais surtout tellement de choses à accomplir encore. On veut rester ensemble. Et je pense que c’est possible. On passe beaucoup de temps ensemble, on est dans les mêmes âges. On a un groupe pour s’échanger des messages et on sait toujours qui fait quoi, pour se retrouver. »