Centre d’attraction médiatique de l’été avec Kevin Durant, Draymond Green débutait la saison avec une pelleté d’interrogations sur sa capacité à faire oublier la fin de ses playoffs. Après dix matches, il a déjà répondu à quelques interrogations.
S’il affiche sa deuxième plus mauvaise moyenne aux points depuis sa saison sophomore (10.9 pts), le champion 2015 reste le meilleur rebondeur (10.1), passeur (7.1), contreur (1.6) et intercepteur (2.3) des Warriors. Malgré la venue de KD, « Dray » reste essentiel aux siens et continue de noircir les feuilles de stats. C’est encore lui qui porte le bidon d’huile.
Dans une équipe de shooteurs patentés où un trio assure 73 pts à chaque match, il considère sa baisse au scoring comme une intelligence, pas un sacrifice.
« Le rebond, c’est le symbole de la volonté »
« Je refuse certains shoots mais ce n’est pas un sacrifice, juste du QI basket » nuance-t-il sur ESPN. « Si je suis ouvert mais que KD l’est aussi, je suis intelligent et le laisse shooter. Si tu as le moindre sens commun, tu préfères aussi donner le ballon à Steph s’il est ouvert, même si tu l’es aussi. Pareil avec Klay. C’est comme ça que je joue au basket et ça ne va pas changer. Je ne le fais pas pour qu’on remarque mes écrans ou mes aides. Je le fais d’abord pour moi parce que c’est comme ça que j’aime jouer. C’est de l’auto-gratification ».
S’il accepte donc de s’effacer quand nécessaire, Draymond Green reste dans la ligne de son principe d’avant-saison : se sacrifier pour le bien de l’équipe. Mais ne lui demandez pas de le faire au rebond, ça serait aller contre ce qu’il est.
« Le rebond c’est le symbole de la volonté, de l’effort, c’est tout ce en quoi je crois et qui définit mon jeu. Je veux bien me sacrifier pour tout le reste mais pas au rebond », assure-t-il.
Il part alors dans une auto-promo qui cadre mal avec le reste du discours mais confirme toutes les louanges exprimées par ses coéquipiers en février dernier lors de son premier All-Star Game.
« Je pense être l’un des meilleurs joueurs NBA. Est-ce que je vais scorer 30 points à tous les matches ? Absolument pas. Mais je ne dis pas que je suis un des meilleurs scoreurs, mais un des meilleurs joueurs. C’est ce que je ressens quand je suis sur le parquet et je pense que tout le monde devrait être d’accord avec moi. »