Mis au repos mercredi dans la défaite en prolongation à Indianapolis, Joel Embiid était revanchard et il a survolé ce « match retour ». Auteur de 16 de ses 25 pts dans le dernier quart-temps et la prolongation, le Camerounais offre son premier succès de la saison aux Sixers (109-105), malgré un Paul George (26 pts) efficace dans le money-time. Philly est soulagé mais s’est encore fait très peur. C’est la première fois depuis 2013 qu’ils gagnent un match en novembre…
Dans un match où pendant 48 minutes chaque équipe se rend la politesse, il faut un tueur, silencieux ou pas, pour faire la décision et forcer le basculement. Indiana possède le sien, et Paul George a bien failli réussir sa mission.
D’abord en provoquant la prolongation à moins de 3 secondes du temps réglementaire, obtenant deux lancers qu’il rentrera. Ensuite à moins d’une minute du temps additionnel, quand sur un jumper il remet Indiana en tête. Le banc exulte, Nate McMillan lui garde sa tronche des mauvais jours, les bras croisés. Le coach des Pacers sait ce qui se trame : le « process » va reprendre les choses en main. C’est exactement ce qu’il s’est passé.
Allen Iverson apprécie le spectacle
Avant, en 55 secondes, de permettre aux Sixers d’engranger leur première victoire en novembre depuis… 2013, le rookie aux mains en or avait déjà dégouté Indiana, inexistant au rebond offensif (4 prises) et trop maladroit derrière l’arc (5/19).
À 7m23 ou sous les panneaux, sur un caviar de Robert Covington ou un ballon fuyant gobé avec autorité, Joel Embiid a enflammé le Wells Fargo Center, sous les yeux d’Allen Iverson, présent la veille au centre d’entrainement. Avec 5 pts d’avance et 25 secondes à jouer dans le 4e quart-temps, la salle célèbre déjà la grande première mais Monta Ellis (19 pts) calme tout le monde sur un 2+1 fait maison.
En sortie de temps mort, Jeff Teague fait capoter la remise en jeu et pousse même Sergio Rodriguez (9 passes) à la faute. Les Pacers récupèrent la gonfle et Paul George oblige Covington à la faute. Il fait mouche sur ses deux tentatives mais laisse 2,8 secondes à Embiid, qui vient de scorer 9 pts en deux minutes et demi, pour arracher la victoire. C’est raté. Pour cette fois. Prolongation.
« Joel nous a gagné le match »
Quatre minutes plus tard, le favori pour le titre de ROY 2017 fait le boulot. Son 2+1 replace Philly devant après le jumper de George. Après une balle perdue par les Pacers, le 3e choix de la draft 2014 enfonce pour des bon les Pacers, aux lancers et à moins de 9 secondes de la fin. « Joel nous a gagné le match », constatait tout sourire Brett Brown après cette première victoire automnale en trois ans.
« Avoir l’occasion de conclure un match comme ça, c’est génial. Nous en avions besoin. Mettre des shoots importants dans les moments décisifs est encore un processus d’apprentissage pour moi, je dois lui faire confiance et continuer de vouloir être le meilleur joueur sur le parquet quand j’y suis », commente lui le nouveau chouchou de Philly.
Et dire qu’il n’a joué que 25 minutes…
https://www.dailymotion.com/video/x51q11b
| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.