Kristaps Porzingis rêve de réaliser un quadruple double

Il n’a que 21 ans, mais avec 14 points, 7 rebonds et 2 contres de moyenne pour sa saison rookie, Kristaps Porzingis a prouvé qu’il avait tout d’un grand. Le jeune fan des Knicks qui pleurait le soir de la draft a depuis retourné sa veste, et il est même devenu ami avec la jeune star lettone. Le Garden est déjà acquis à sa cause. 

« Je sais que c’est possible dans notre système »

Porzingis veut encore faire mieux pour sa deuxième campagne. Il vise les playoffs et ne s’en cache pas.

« Je suis prêt à montrer davantage dans ma deuxième année. Je ne suis qu’à 80 sur NBA 2K, donc je dois m’améliorer », plaisante Kristaps dans son post sur Players’ Tribune. « J’ai des objectifs personnels mais je veux surtout qu’on fasse les playoffs. Et puis, je vous l’avoue, un jour, j’aimerais réussir un quadruple double, points, passes, rebonds et contres. Melo a failli faire des triple double, donc je sais que c’est possible dans notre système. Dix contres, par contre. Je ne sais pas ! »

C’est en tout cas un de ces chantiers de l’année ; devenir plus présent dans la dissuasion et en défense en général. New York aurait alors, si Joakim Noah revient également à son niveau, une frontline plutôt impressionnante.

En tout cas, pour Porzingis qui se confie dans ce petit billet, c’est un sacré revirement par rapport à ses débuts. Kristaps n’était alors qu’une brindille, un « squelette » avoue-t-il.

« L’équipe [Séville] ne m’avait pas dit ce qui n’allait pas avec moi. Après plusieurs semaines, ils m’ont dit que je souffrais d’anémie. Quand j’ai commencé le traitement, je faisais 2m03 pour 72 kilos. J’étais un squelette. Avant la saison suivante, j’étais monté à 85 kilos. Je me sentais meilleur, plus costaud, et j’ai pris mon envol. »

Et son mal du pays a bien failli faire tout capoter.

« J’y pensais tout le temps, je voulais tellement rentrer chez moi. Mon sac était prêt, il attendait. Mais j’ai repris l’entraînement. Et je me suis dit : en fait, je peux être bon. Le basket me sort de mes soucis. J’ai arrêté de penser à autre chose qu’au basket. »

Porzingis le distrait

Enfin sorti de sa crise de croissance, Porzingis reprend le dessus physiquement et explose sur la scène européenne. Talent naturel avec ce mélange exceptionnel de taille mêlée à sa dextérité, Porzingis a toujours gardé la notion de plaisir depuis sa plus tendre enfance. Ainsi qu’il se raconte.

« Quand j’étais gamin en Lettonie, mes grands frères, Janis et Martins avaient un surnom pour moi. Ce n’était pas Porzee. Ni KP. C’était pastarītis. Pastarītis, c’est un vieux mot de jargon qui signifie « le dernier de la famille », mais pour mes frères, ça voulait dire distrait. Ils me le disaient tout le temps. J’étais un peu dans les nuages. Quand on jouait, je ne pensais pas vraiment aux conséquences. Mes frères pensaient que je ne faisais pas attention. Mais moi, j’y allais sans me poser de question. Je recherche la simplicité. »

Narrant son quotidien à New York, Porzingis explique qu’il a souvent été arrêté dans la rue pour s’entendre dire qu’il devrait se faire embaucher comme basketteur avec sa taille. Cette saison, ça ne sera plus le cas !

« Ma première année à New York a été remplie de moment cools. J’ai rencontré Pirlo, David Villa, Dirk Nowitzki. Mais le meilleur ? C’est quand on a joué les Lakers. Kobe est venu me voir après le match et il m’a dit : tu as un avenir brillant. Ça m’a soufflé ! Kobe est mon idole. C’était un honneur ! »

Future star de la ligue, Kristaps Porzingis aura d’abord pour mission plus réaliste de confirmer son talent sur une deuxième saison où les Knicks jouent déjà gros avec leur recrutement important en vétérans.