Marcus Morris, leader inattendu des Pistons

Il y a un an , Marcus Morris prévenait les journalistes des Pistons: il ne parlera pas après tous les matches et ses interviews se feront rares. Le natif des quartiers nord de Philly restait fidèle à sa réputation et sa carapace de bad boy. Séparé de son jumeau Markieff, l’ailier dont les Suns ne voulaient plus est arrivé sur la pointe des pieds dans le vestiaire des Pistons. Discret, taiseux, réservé, le joueur s’est protégé, pour mieux se plonger dans son intégration.

Enfin dans son élément dans le Michigan

En douze mois, tout a changé pour l’ancien paria de l’Arizona, devenu un leader écouté et respecté, sur et dehors du terrain, où il a réalisé la meilleure saison de sa carrière avec 14 pts et 5 rbds de moyenne en 35,7 minutes de moyenne.

« Nous ne pensions pas qu’il allait être aussi fort. Nous savions qu’il était assez bon pour démarrer dans le cinq mais si vous m’aviez dit qu’il terminerait la saison dans le top 5 des minutes jouées et serait un des gars les plus respectés dans le vestiaire, j’aurai eu du mal à vous croire. Nous n’avions vraiment aucune idée qu’il était un aussi gros compétiteur et un tel leader », confirme aujourd’hui Stan Van Gundy au Detroit News.

Un an après, Marcus Morris a convaincu son coach et ses coéquipiers. Il est en confiance, y compris avec les médias. « Je vous connais maintenant et vous me connaissez« , avouait l’intéressé à quelques confrères lors du Media Day. À 27 ans, l’ailier complet se sent comme un coq en patte dans le basket de Van Gundy. Le coach finaliste NBA 2009 ressort la même formule qu’au Magic et pour l’instant ça fonctionne.

« Après un an il se sent plus à l’aise dans son environnement et il a besoin de cela pour développer des relations de confiance. Je ne crois pas qu’il ait pu sentir une telle confiance autour de lui dans une autre équipe et c »est pour ça qu’il s’épanouit et s’ouvre beaucoup plus », explique le frère de Jeff.

Sur la même longueur d’ondes avec Stan Van Gundy

Marcus sait désormais ce que le staff et les joueurs attendent de lui. Une fois mis à l’aise, il n’a pas eu à forcer sa nature pour parler avec son coeur et convaincre le groupe qu’il fallait l’écouter.

« Pour moi, c’est naturel, je ne suis absolument pas arrivé en me disant que j’allais être le leader. Je suis un mec qui sait l’ouvrir quand il le faut et dire ce qu’il pense. J’aime quand le boulot est fait et quand je parle, c’est pour que chacun fasse son job. Ce n’est jamais pour parler de moi et c’est ce que le coach apprécie chez moi. Il est de la même veine. Il ne tourne pas autour du pot et est toujours honnête avec nous, sans avoir de double discours. Tout ce qu’il a dit depuis qu’il est ici c’est la vérité à 100% », commente le Jayhawk.

Dans un vestiaire sans star trentenaire, son discours est reçu avec le même pourcentage, à 100%.