Qui derrière les Cavs dans la conférence Est ? La logique placerait les Raptors qui ont fini deuxièmes la saison dernière. Ou les Celtics et leur progression constante. Ou les Hawks et leur solidité. Et puis, il y a un groupe homogène, sans trop de garanties, avec les Knicks, les Bulls, les Pistons et les Pacers qui ont connu pas mal de changements cet été.
« Je nous vois bien les battre en finale de conférence »
Pour Paul George, Indiana est sous-cotée. Dans la plus pure tradition locale de discrétion, les Pacers ont effectué un recrutement malin en attirant Thaddeus Young et Jeff Teague ou encore Al Jefferson (et Kevin Séraphin). Et la superstar locale, à qui Larry Bird a récemment proposé le max, croit en ses troupes.
« Je suis heureux », lâche-t-il sur Yahoo!. « Personne ne veut jouer pour une équipe qui n’est pas compétitive. Ce serait une année gâchée. Je suis content [que Larry Bird] ait compris qu’il fallait m’entourer pendant que je suis encore jeune, et qu’on soit compétitif pendant que je suis dans mes meilleures années. »
Revenu dorée de son expérience carioca, Paul George savoure son retour au sommet. Après son horrible blessure en août 2014, l’ailier des Pacers a retrouvé les playoffs l’an passé et il veut désormais reprendre le fil de sa carrière. Et cela implique nécessairement un face à face « à la mort » contre le King, LeBron James, dans la conférence Est.
« Honnêtement, je pense qu’on peut les jouer. Je suis dans [la conférence] Est et j’ai été le n°1 avec LeBron dans une équipe [de l’Est]. Franchement, je pense qu’on peut finir l’un contre l’autre en finale de conférence et qu’on peut les battre. J’ai confiance en moi. J’ai confiance en ce que je peux accomplir. »
S’il n’a pas été élu MVP de la saison passée, laissant Stephen Curry répéter son exploit, LeBron James a clairement affirmé sa domination lors des derniers playoffs et lors des Finals. Et ça ne fait pas peur à PG13 !
« À chaque fois que je l’ai affronté, je savais qu’il pouvait faire ci ou ça. Je n’ai jamais été impressionné mais j’ai toujours plutôt pensé que je pouvais le battre. Il est censé être le meilleur joueur de la ligue mais j’essaie toujours de le battre. Je sais ce qui m’attend face à lui. Et maintenant, je suis prêt. Je suis prêt à le battre. Je suis un vétéran. Je te connais, tu me connais. Retrouvons-nous et voyons ce que ça peut donner. Je me suis préparé. J’ai eu du temps pour réfléchir à tout ça, j’ai eu du temps pour panser mes blessures. Je suis prêt. »
« Je vois le jeu différemment depuis ma blessure »
Après avoir craint le pire pour sa carrière, Paul George a effectivement rassuré les fans des Pacers en tournant à 23 points, 7 rebonds et 4 passes la saison dernière. Ses meilleurs chiffres en carrière alors qu’on pensait qu’il aurait besoin de temps pour retrouver l’intégralité de ses capacités.
Certes moins explosif (et encore, ça revient) qu’à son arrivée en NBA en 2010, l’ailier a surtout adopté une nouvelle approche. Il savoure chaque instant…
« Maintenant, je vois le jeu différemment. Avant c’était un boulot. Mais depuis mon retour, c’est comme une deuxième chance et je le fais parce que j’adore ça. Il y a une vraie passion derrière ça. Quand je suis sur le terrain, je profite au maximum parce que je ne suis pas censé être là. C’est une énergie positive de pouvoir faire ce que j’adore faire à nouveau. »
Et la dynamique est belle, le souffle fort et puissant, dans le dos de Paul George. Renforcée par son été olympique, la confiance de la star d’Indy est en pleine expansion. Paul George a même été très agréablement surpris par ce qu’il a trouvé à son retour chez lui à Indianapolis : ses Pacers étaient déjà au boulot…
« Ils ont pris l’engagement de se retrouver avant la saison et c’est super. Je n’ai jamais été aussi excité par une rentrée NBA. Je pense qu’on a beaucoup d’armes, beaucoup d’options. On est vraiment sous-estimé. J’ai beaucoup grandi avec cette aventure olympique et la fin des playoffs la saison passée. Je me sens prêt et motivé pour une grosse saison. »
Sous la houlette de Nate McMillan, les Pacers vont certainement connaître une petite phase d’adaptation avec tout de même un nombre non négligeable de changements au sein de leur effectif. Mais derrière le leadership affirmé de Paul George, Indiana sera à n’en pas douter un des principaux outsiders dans la conférence Est.