Avec la retraite de Tim Duncan, puis les départs de Boris Diaw, David West voire Boban Marjanovic, les Spurs semblent avoir beaucoup perdu pendant l’intersaison. Mais c’est oublier que Pau Gasol, un sextuple All Star, ou encore David Lee, Livio Jean-Charles et Davis Bertans débarquent dans le Sud-Texas.
Une route longue et tortueuse vers la NBA
Dans le cas du dernier nommé, la route vers la NBA a été longue et tortueuse. Cabossée ajouteraient même certains.
De fait, en finale de la ligue serbe en juin 2013, puis deux ans après à Milan, en mars 2015, Davis Bertans a subi deux graves blessures au genou droit. Deux ruptures des ligaments croisés !
« Après le match [en 2013], le genou était deux fois plus gros que la normale [Il faut préciser que Bertans avait joué la 2e mi-temps malgré la blessure, ndlr]. J’ai compris que c’était très mauvais ! La deuxième fois était plus facile d’une certaine manière. Car je savais déjà à quoi m’attendre. »
N’empêche, cinq après sa draft en 2011 (en 42e choix par les Pacers), et donc deux graves blessures plus tard, Bertans va réaliser son rêve de NBA.
« J’ai toujours été confiant et j’ai toujours cru que j’arriverais [en NBA]. Chaque décision que j’ai prise, chaque club où je suis allé, c’était pour me rapprocher un peu plus d’ici. C’est enfin arrivé. »
Après Gundars Vetra (13 matchs avec Minnesota en 1992-93), Andris Biedrins (10 saisons avec Golden State et Utah) et puis évidemment, la jeune superstar Kristaps Porzingis des Knicks, Bertans va donc devenir le quatrième joueur letton à fouler les planches américaines de la NBA.
Davis en Letton
Un rêve qu’il a commencé à concevoir en 1996, bercé par les dribbles de Michael Jordan et des Bulls. Et puis, qu’il a commencé à croire possible un peu plus tard, en 1998, avec la draft d’un certain Dirk Nowitzki.
« Le basket est quelque chose qui nous est venu naturellement [à mon frère, Dairis, et moi]. » rappelle Bertans à l’Express News. « J’ai su [en 1996] que c’est en NBA que je voulais jouer. Et bien sûr, maintenant je connais [Vlade] Divac et [Peja] Stojakovic. Mais le premier nom important pour moi, c’était Nowitzki. »
Shooteur à trois points depuis ses jeunes années, Bertans est devenu un véritable spécialiste malgré sa grande taille (2m08). Et sa dernière saison à Vitoria, à 43% à trois points, dont 47 sur la saison d’Euroligue, prouve que le letton a un bras en acier trempé !
« Oh, il peut shooter ! » confirme Jonathon Simmons. « Il joue dur, il va beaucoup nous aider. »
Capable d’attaquer le cercle quand il a la voie libre, Bertans devrait proposer un autre type de jeu pour le banc des Spurs. Pas dans le petit périmètre comme Diaw et West, mais au large et dans la percussion.
« Le jeu pratiqué par les Spurs, c’est assez simple en fait : il s’agit de faire vivre le ballon. J’aime ce type de jeu. Tout le monde peut avoir des tirs ouverts à n’importe quel moment. »
A 23 ans seulement, Bertans a déjà huit ans de carrière pro derrière lui. S’il a l’âge d’un « vieux » rookie, il est surtout déjà bien habitué aux exigences du plus haut niveau. Sa transition chez les Spurs n’en sera que plus aisée…
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