Larry Sanders craignait pour sa santé aux Bucks

Larry Sanders a connu l’une des carrières les plus étranges de ces dernières années en NBA. D’un début sur les chapeaux de roues, le pivot a rapidement sombré, enchainant les blessures et les frasques extrasportives. Aujourd’hui loin de la NBA – même s’il ne ferme pas la porte à un retour – l’ancien joueur des Bucks accuse sa franchise de l’époque d’avoir négligé sa santé.

L’été 2013, Larry Sanders signe un joli contrat de 44 millions de dollars sur quatre ans. Une somme qui vient récompenser ses qualités de défenseur hors pair, doté de capacités athlétiques rares. Mais à partir de ce jour, la NBA va devenir un cauchemar pour lui.

Il se blesse d’abord au pouce dans une bagarre, puis trois mois plus tard, il se fracture l’os orbital face aux Rockets. Mais chose incroyable : les Bucks le laissent rentrer chez lui, sans rien vérifier, alors même que la NBA est devenue très exigeante avec les chocs à la tête.

« Ils m’ont juste allongé sur la table dans le vestiaire puis ils m’ont renvoyé chez moi, sans vraiment penser que quelque chose n’allait pas » explique-t-il. « Le lendemain, j’ai découvert que j’avais une fracture à l’oeil. »

Obnubilés par un contrat qu’il fallait rentabiliser, les Bucks n’auraient donc pas été assez vigilants sur la santé de leur pivot. Ils avaient besoin de lui sur le terrain, ils ne le reverront plus.

« Ça été le déclic qu’il était temps de partir uniquement pour ma santé » avoue le joueur. « Je ne me sentais plus en sécurité avec eux – la ligue ou Milwaukee – après cet épisode. »

Le règlement sur les commotions en NBA existe depuis la saison 2011-12, et oblige à faire des tests pour chaque choc au niveau de la tête. La franchise s’expose donc à de grosses punitions, s’il s’avère qu’il y a eu une négligence dans la prise en charge de la blessure au visage de Larry Sanders.

Pour l’intéressé, sa santé mentale est toujours en question, lui qui doit combattre ses anxiétés – ce qui lui avait d’ailleurs valu une suspension de la ligue après consommation de marijuana. Peut-il espérer revenir en NBA ? D’après Mike Pielluci, le talent est toujours là, mais est-ce suffisant dans son cas…