C’est dans les colonnes de L’Equipe que Tony Parker a livré ses sentiments sur sa dernière campagne en bleu. Même s’il quitte le maillot bleu sur une sévère défaite, le meilleur basketteur français de l’histoire refuse de parler d’échec.
« Je ne les vois pas comme un échec. On perd contre l’Espagne, on est tombés sur une génération incroyable qui nous a privés de pas mal de médailles sans doute. C’était vraiment une rivalité qui restera dans les annales. Alors oui, bien sûr, c’est un échec parce qu’on n’a pas eu de médaille. Mais on fait deux JO de suite pour la première fois dans l’histoire du basket et on fait deux fois le top 8. »
« Ce n’est pas pire que les Finals 2013 »
D’ailleurs, cette fessée en 1/4 de finale, même pour un dernier match en sélection, n’est pas sa plus grosse déception en carrière.
« J’arrive à faire la part des choses. J’ai vécu beaucoup de choses et je peux vous dire que ce qui est arrivé contre l’Espagne en quarts de finale des JO, ce n’est pas pire que la finale NBA 2013, game 7, + 5 à 28 secondes de la fin ! (ndlr : dans le Game 6) Quand tu as une carrière comme celle que j’ai eue, tu arrives à relativiser vite. »
Se justifiant sur son départ express de Rio pour rejoindre sa compagne et ses deux enfants à San Antonio, il pointe en revanche du doigt la préparation compliquée des Bleus due essentiellement aux renégociations de contrat. Et selon lui, le pire est à venir…
« Les gens ne se rendent pas compte de tous les sacrifices que l’on fait pour être là et la pression que certains clubs NBA mettent sur les joueurs. À l’avenir, il y aura de moins en moins de joueurs NBA en sélection. »
La prise de pouvoir de Nando De Colo
Evoquant la frustration de Nicolas Batum sur le terrain, il souligne les sacrifices effectués par l’ailier des Hornets et lui-même suite à « l’évolution de Nando De Colo » qu’il considère comme la nouvelle « tête d’affiche » de l’équipe : « Comme Nando monte la moitié du temps, je n’ai pas la balle sur le terrain. Je suis sur le côté et je regarde Nando jouer. Tout le monde ne peut pas tourner à 20 points de moyenne et, aujourd’hui, c’est Nando notre meilleur marqueur, c’est lui qui prend le plus de tirs et qui a le plus souvent la balle dans les mains. C’est pour ça que je comprends que Nico soit frustré. »
Concernant son avenir aux Spurs, TP confirme qu’il espère jouer encore cinq ans. Pour les Bleus, il est rassuré par le choix de Boris Diaw de poursuivre sa carrière internationale, et il considère Vincent Collet comme son coach idéal : « Je ne pouvais pas demander mieux comme coach en équipe de France. »