Les Cavaliers punis de leurs erreurs

Battus deux fois en Californie, les Cavs savaient qu’ils devaient remporter les Game 3 et 4 à Cleveland pour revenir à hauteur des Warriors et garder une chance raisonnable de pouvoir apporter à la ville de l’Ohio son premier titre dans un sport majeur depuis 1964. Brillants mercredi (120-90), les hommes de Tyronn Lue ont craqué en fin de match vendredi soir après avoir longtemps tenu tête à l’équipe de Golden State. Malheureusement, de trop nombreuses erreurs ont coûté cher aux Cavs dans le « money time » et LeBron James et sa bande ont accumulé les mauvais choix. Face à un adversaire tel que les Warriors et avec des « Splash Brothers » retrouvés (38 points pour Stephen Curry, 25 points pour Klay Thompson), ça ne pardonne pas.

Avec le retour de Kevin Love, qui a reçu le feu vert du staff médical après son traumatisme crânien, Lue avait plusieurs options quand à la gestion de sa rotation pour le Game 4 mais il a préféré laisser Richard Jefferson comme titulaire à l’aile avec James face à Draymond Green au poste d’ailier fort.

Irving, LeBron et Smith ont-ils trop joué ?

« Je pense que c’était le bon choix de laisser Jefferson dans le cinq, » se justifie Lue. « Nous avons discuté avec Love après le Game 3 et il m’a dit de faire ce qui me semblait être le mieux pour l’équipe. Après une victoire de 30 points, je pense c’était une bonne décision de garder le même cinq de départ que lors du Game 3 avec Kevin en sortie de banc. »

Lue n’a pas hésité à laisser James pendant 45 minutes, et Irving et Smith, 43 minutes sur le terrain. Ces joueurs ont semblé carbonisés en fin de match et les Warriors en ont profité pour prendre l’ascendant et faire le break. Un choix que le coach des Cavs ne regrette absolument pas.

« Nous sommes en finale NBA, » déclare Lue. « J’ai décidé de les faire jouer plus qu’à l’accoutumée et j’ai choisi de les laisser sur le terrain pour commencer le quatrième quart-temps avec l’espoir de faire un run. Ça ne s’est pas passé de cette façon. A ce stade de la saison, les joueurs savent qu’ils sont amenés à jouer autant de minutes que possible. S’il faut jouer 96 minutes, on jouera 96 minutes. Nous ne nous sommes pas fixé de limites. »

Contrairement aux trois premiers matchs de la série, les « Splash Brothers » ont enfin sorti l’artillerie lourde avec 63 points marqués et 11 paniers à 3-points convertis.

« C’est le premier match où Steph et Klay ont joué à leur meilleur niveau, » déclare Lue. « Nous avons fait un bon travail défensif sur ces deux joueurs mais à chaque erreur, on l’a payé cash et ils nous ont punis. »

Solides pendant une grosse demi-heure de jeu, les Cavs ont craqué en fin de troisième quart-temps et au début du quatrième quart-temps. Le coach refuse de pointer du doigt la défense ou l’attaque et critique les deux secteurs du jeu.

« C’est une combinaison des deux choses, » explique Lue. « En défense, nous avons manqué des rotations et connu des problèmes de couverture. En attaque, nous avons perdu trop de ballons et n’avons pas suffisamment couru en transition, ce que nous avions parfaitement fait lors du Game 3. Parfois nous prenions les bonnes décisions mais nos tirs ne rentraient pas derrière. »

LeBron James regrette des coups de sifflet oubliés

L’arbitrage a encore une fois été critiqué mais les Cavs ont refusé de pointer du doigt le corps arbitral. Quoi que…

« J’ai joué quoi, 45 minutes ? » demande James. « Pour aller sur la ligne des lancers-francs que quatre fois… vu la façon dont je joue et attaque le panier… Mais nous ne voulons pas nous chercher d’excuses. Ils nous ont fait payer nos erreurs très cher. »

La star des Cavs a aussi commenté son accrochage avec Draymond Green.

« Je suis un compétiteur, c’est un compétiteur et c’est très bien comme ça, mais il a dit des choses qui sont allées un peu trop loin. En tant que père de famille, ce n’est pas acceptable. »

Les Cavs sont désormais dos au mur avec l’obligation de remporter les trois derniers matchs de la série, dont deux à Oakland. Une mission qui semble impossible sur le papier puisqu’aucune équipe n’y est parvenue en finale NBA… Mais tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir…