Viré par les Lakers, Byron Scott sort de son silence

Limogé il y a une semaine par les Lakers, Byron Scott n’aura tenu que deux saisons à la tête de sa franchise de coeur, celle où il a gagné trois titres en tant que joueur. L’ex-entraîneur angeleno était pourtant sous contrat pour deux saisons supplémentaires (via une clause à activer) et il a longtemps affirmé publiquement sa conviction de rester sur le banc de Los Angeles la saison prochaine.

Compte tenu de ces circonstances, la décision de ses dirigeants l’a surpris.

« J’ai été un peu pris de court par cette décision, » a t-il répondu au Dan Patrick Show. « Pour moi, c’était malheureux, d’autant que nous avions parlé de ce contexte il y a deux ans. Ils connaissaient la situation, ils savaient que cela allait prendre plusieurs années pour inverser les choses. »

Former les jeunes en la présence de Kobe Bryant ? « Du jonglage ! »

D’après lui, sa tâche était particulièrement compliquée puisque contradictoire : ses dirigeants lui demandaient de faire de la formation mais la présence, assumée, d’une certaine star l’empêchait d’accomplir pleinement sa tâche.

« Vous avez un paquet de gars que vous essayez de former pour leur apprendre à jouer de la bonne manière, » explique t-il. « Et dans le même temps, vous avez Kobe qui fait sa tournée d’adieux. C’était du jonglage permanent. »

Malgré cette relation cessée prématurément, Byron Scott assure ne tenir aucune rancune envers la famille Buss et Mitch Kupchak.

« Je n’ai pas de rancune envers la franchise. » a t-il affirmé. « J’adore toujours les Lakers. »

Il a d’ailleurs déjà un message, sinon un avertissement, à destination de Luke Walton, son futur successeur, actuellement sur le banc des Warriors aux côtés de Steve Kerr. Selon Byron Scott, le néo-coach des Lakers devra faire preuve d’une grande pédagogie pour mettre à profit le talent à disposition dans l’effectif.

« La première chose que je lui dirais est qu’il a un paquet de bons gars, et un paquet de bons gars volontaires pour bien faire mais qui ne savent tout simplement pas comment le faire. »

« S’il travaille, D’Angelo Russell peut devenir un grand joueur »

Parmi eux, un élément cristallise beaucoup de questions en la personne de D’Angelo Russell. Pour sa première saison professionnelle, le 2e choix de la draft a soufflé le chaud et le froid, que ce soit sur ou en dehors du terrain. Son ancien entraîneur est toujours persuadé du talent du joueur mais il est tout aussi convaincu de son immaturité.

« Je pense qu’il peut devenir un grand joueur, mais son éthique de travail doit s’améliorer. Il a du talent : il peut scorer énormément, il peut avoir une très bonne vision du jeu. S’il travaille, je pense que le gosse peut devenir un grand joueur (…) Mais parfois, il se la jouait comme si c’était un vétéran. Il y a des moments où j’ai dû le calmer. »

Désormais sans club, Byron Scott a demandé à son agent un peu de temps avant de se replonger dans les affaires mais le coach a confié que si le poste était toujours disponible, la place sur le banc des Kings l’intéressait, en grande partie en raison de la présence de DeMarcus Cousins, qu’il a qualifié de « superstar. »