Les Grizzlies en mode Bisounours

Logique, incontestable, implacable, la victoire des Spurs sur les Grizzlies hier soir s’est transformée en véritable pugilat. A l’image des Mavs mis au pilori par le Thunder, Memphis était déjà relégué à 30 points avant le dernier quart-temps. Une fin de match à sens unique, rendue facile par un accablant 24-6 en troisième quart !

Largement diminué, avec les absences sur blessure de Marc Gasol et Mike Conley, le cinq majeur concocté par Dave Joerger ressemblait plus à un épisode de Louis La Brocante, expert en recyclage, qu’à un match de playoffs NBA. Zach Randolph, Chris Andersen, Vince Carter, Matt Barnes et Jordan Farmar, c’est quand même assez improbable comme rotation de départ…

« On doit frapper les premiers »

Et de fait, les Grizzlies n’ont pu faire illusion qu’une mi-temps. Malgré un Vince Carter très concentré (16 points à 6/7 aux tirs), Memphis a complètement craqué au retour des vestiaires.

« On doit frapper les premiers, » soutient Carter sur ESPN. « Pour nous, il faut frapper en premier à chaque quart-temps. Être agressif. Sinon, on se rend le match très compliqué. Ils nous ont frappés les premiers et si on ne rentre pas nos tirs et qu’on perd des ballons, l’écart peut facilement passer de 5 à 20 points en un clin d’oeil. C’est ce qui s’est passé et après, on était mort. On doit prendre soin du cuir. »

Coupables de 17 ballons perdus, les Grizzlies ont en effet facilité le jeu des Spurs. Fraîchement élu meilleur défenseur de la saison, Kawhi Leonard s’est régalé des passes prévisibles de Barnes ou Randolph en tête de raquette.

« Nos balles perdues sont un vrai souci. On a lancé quelques passes trop mollassonnes et on ne peut pas se le permettre. 17 ballons perdus, c’est beaucoup trop pour nous. Mais c’est quelque chose qu’on peut arranger. L’autre chose, c’est qu’on doit mieux finir les quarts-temps. Et puis, on a des jeunes joueurs qui vont s’améliorer. »

On l’espère vivement, aussi bien pour Memphis et ses fans que pour le spectacle en général. Un quart-temps entier de « garbage time », même s’il y a Boban Marjanovic pour l’égayer, ce n’est pas ce à quoi on s’attend à ce moment de l’année…