Brad Stevens : « On donne des points à cause de notre manque de taille et de poids »

Privés de Jae Crowder et Kelly Olynyk, les Celtics ont tout de même tenu tête à Indiana hier soir, dans ce beau duel de la conférence Est. Mais face à des Pacers plus physiques et plus présents dans la raquette, les lutins du Massachusetts ont craqué en fin de match.

Après la rencontre, Brad Stevens reconnaissait qu’en l’absence de ses deux joueurs fuyants, ses hommes n’avaient pas su jouer leur jeu habituel, basé sur le « small ball ». Néanmoins, il reste persuadé que ses hommes sont capables de compenser ces absences et leur déficit physique par la même occasion.

« Avant toute chose, je pense que c’était un match difficile à gagner, peu importe nos joueurs » dit Brad Stevens pour WEEI.com. « C’est une bonne équipe, ils jouent très bien en ce moment. Je ne suis pas découragé à propos de ça. Je suis découragé parce que je pense qu’on aurait pu se donner une meilleure chance en fin de match. On donne des points à cause de notre manque de taille et de poids. Mais je pense qu’on peut faire mieux en jouant notre jeu avec les gars qu’on a. »

Des extérieurs en manque d’adresse

Face à Myles Turner, Ian Mahinmi ou encore Jordan Hill, les qualités de Crowder et Olynyk ont manqué aux C’s pour écarter le jeu et permettre les pénétrations des joueurs extérieurs. Obligés de tirer de plus loin, ces derniers n’ont pas été adroits (8/32 à l’extérieur) et n’ont pas pu compenser le manque de scoring à l’intérieur, comme d’habitude.

« Avec Jonas [Jerebko] et Coty [Clarke], nous avons juste besoin d’adresse » résume le coach de Bean Town. « Nous devons écarter le jeu avec quelqu’un. Kelly et Jae ne sont pas disponibles, ce sont nos deux ailiers-forts fuyants qui jouent le plus. On doit vraiment étirer le jeu. Nous avons besoin que Jonas soit bon là-dedans ».

Hier soir, Jonas Jerebko, Jared Sullinger et Amir Johnson n’ont d’ailleurs pas été maladroits avec 40 points à eux trois à 16/29. À l’inverse des trois petits Marcus Smart, Avery Bradley et Isaiah Thomas, à 14/43 en cumulé. Contre des équipes plus grandes, Boston n’a pourtant pas le choix : il faut être adroit.

« Je pense que quand vous jouez contre des équipes grandes comme celle-là, vous devez mettre vos tirs. Si vous ne le faites pas, vous aurez des problèmes » poursuit Brad Stevens. « Et si vous n’êtes pas capable d’étirer le jeu, vous aurez aussi des problèmes car vous n’êtes pas aussi grand que vos adversaires. C’est logique. »

Une équipe de « Big Men » peut en cacher une autre

Marcus Smart, 1/8 derrière l’arc, est conscient du problème.

« On a raté beaucoup de tirs ouverts et on a arrêté de faire circuler le ballon en fin de match » déclare-t-il, lucide. « Ils ont pris confiance, ils ont mis des tirs difficiles et on les a un peu laissés faire. Mais c’est juste une rencontre, normalement les gars rentrent les shoots qu’on a manqués ce soir. On a un autre match à préparer maintenant. »

Ce match en question se jouera dès ce soir pour les hommes verts, qui reçoivent Oklahoma City. Un test tronqué par les blessures, pour des Celtics qui devront retrouver de l’adresse. Parce que niveau taille, Enes Kanter, Serge Ibaka et Steven Adams vont sans doute encore pilonner la peinture.