Pour Steve Kerr, le titre de champion NBA peut libérer ses joueurs

Première saison en tant que coach et déjà premier titre pour Steve Kerr. Un exploit quand on sait que le dernier coach à avoir remporté le titre dès sa première année n’est autre que Pat Riley (1982) qui, à l’époque, avait récupéré une équipe championne deux ans plus tôt qui comptait dans ses rangs Magic Johnson et Kareem Abdul-Jabbar.

« J’y pense tous les jours, » assure Kerr à CSN. « C’est quelque chose que la plupart des joueurs ou des coaches n’ont jamais vécue. Je suis heureux pour tout le monde au sein de la franchise. C’est très excitant, quand on sait à quel point c’est difficile, de savoir qu’on y est parvenu et que nous sommes en position de tenter à nouveau notre chance. »

« On doit en vouloir plus »

Le défi pour les Warriors sera effectivement de rééditer leur exploit et même si on sait que le back-to-back est un exercice particulièrement difficile, il n’en reste pas moins que ce titre retire une certaine pression à l’ensemble des joueurs et de la franchise.

« Ça nous donne une confiance encore plus grande pour attaquer cette saison, mais ça nous libère un peu également. La plupart des joueurs et des équipes vivent avec la peur de ne jamais parvenir sur la première marche. Nous n’avons plus à vivre avec ça. »

Justement, ne craint-il pas à l’inverse que ses joueurs jouent désormais moins avec ce sentiment d’urgence maintenant qu’ils sont entrés dans l’histoire ?

« La frontière entre la satisfaction et le fait d’en vouloir plus est mince. On doit dépasser cette ligne. On doit en vouloir plus. Evidemment, nous devons nous satisfaire de ce que nous avons réussi l’an dernier mais c’est une nouvelle saison et nous voulons recommencer. »

Membre des Bulls lors de leur second three-peat, Kerr a l’expérience et surtout, il dispose d’un groupe jeune (le cinq majeur a une moyenne d’âge de 26 ans) et talentueux qui rêve de créer une « dynastie » et ça commence forcément par la réussite du doublé.