LeBron James au repos, Chicago l’emporte à l’arraché pour garder espoir

Dans un duel qui sera peut-être un avant-goût de ce qui les attend en playoffs (s’ils se qualifient…), les Bulls ont eu toutes les peines du monde à se sortir du guet-apens tendu par les Cavaliers de Mo Williams. Comment ça, les Cavs de Mo Williams ?

Eh oui, car Lebron James était laissé au repos hier soir, et devrait faire de même pour le reste de la semaine finale de la saison régulière sachant que Cleveland n’a plus rien à prouver en tête de la ligue.

Chicago rentrait bien dans son match. Avec une traction arrière particulièrement en verve puisque Rose et Hinrich cumulaient respectivement 15 et 11 points à la mi-temps. Pour les visiteurs du soir, c’était Mo Williams qui relevait les compteurs. Il pointait à 13 unités à la pause, bien assisté par l’ancien magicien Jamison. L’équipe de Vinny Del Negro avait le match en main. Avec un jeu de percussion retrouvé, Chicago maintenait un petit écart à son avantage sans réussir à s’échapper véritablement.

Le troisième quart s’ouvrait cependant par la confirmation pour les locaux que Derrick Rose avait la main chaude et qu’il était décidé à emmener son équipe vers les playoffs dès ce soir. Le meneur des Bulls portait les siens vers un 76-64 au milieu de la période. Un coussin tant et si bien confortable que l’on se mettait à croire que le match était plié. Mais c’était avant le réveil soudain et furieux de Mo Williams qui allait rameuter ses troupes à longue distance. Il scorait 8 points en troisième, puis 12 en quatrième quart sur des shoots derrière l’arc plus incroyables les uns que les autres. Lebron James, relégué au simple statut de spectateur, ne tenait plus en place derrière le banc des Cavs ; et Williams sortait sa meilleure perf de l’année avec 35 points et 10 passes.

Joakim Noah, élu homme du match

Jamison était également bien présent (23 points et 6 rebonds) mais créait une belle frayeur à son staff quand il se retrouvait au sol grimaçant après un contact dans la peinture. Le troisième larron de la remontée fantastique de la cavalerie n’était autre que le surathlétique Jamario Moon qui, pour l’occasion, marquait autant par ses qualités physiques que par son shoot extérieur (14 points). La pression montait inéluctablement pour les Bulls qui voyaient ce match leur filer entre les doigts, et surtout, leurs espoirs de playoffs s’éloigner par manque de rigueur.

Car Chicago manquait véritablement de killer instinct. Les flèches assassines de Mo Williams étaient symptomatiques d’un manque cruel de réalisme défensif pour les Bulls. Et en attaque, il fallait l’apport indispensable de Joakim Noah, par ailleurs élu homme du match, pour que les Bulls ne piquent pas complètement du nez. Jooks jouait très juste et apportait son énergie légendaire aux bons moments, à coup de claquettes opportunes, voire de jump shoot en tête de raquette plein d’aplomb. Il finira avec 17 points, 15 rebonds, 4 passes et 4 contres. Derrick Rose perdait lui un peu pied en cette fin de match. Luol Deng qui avait délivré une performance solide (22 points, 10 rebonds) manquait 2 lancers francs dans la dernière minute pour refouler les Cavs à trois longueurs. Rose avait également l’occasion de le faire quelques secondes plus tard, mais n’y parvenait pas non plus. Noah, encore lui, sortait le rebond du match et Chicago s’imposait dans la douleur (109-108). Une victoire à l’arraché mais une victoire plus que jamais importante pour ne pas sombrer dans une fin de saison sans saveur.