Les Warriors déjouent le hold up des Rockets sur la dernière possession

Pouls géant de la vitalité des Warriors, l’Oracle Arena était plus timide, plus tendue qu’à l’accoutumée. En face de Stephen Curry, il y a en effet un autre phénomène, un arrière barbu indéfendable par séquences et capable de donner des sueurs froides au plus calme et réfrigéré supporter californien. Mais malgré les 38 points, 10 rebonds et 9 passes de James Harden, ce sont bien les Warriors de Stephen Curry (33 points) qui remportent ce Game 2. D’un tout petit point (99-98).

Stephen Curry : 15 points en 12 minutes

Titulaire, Dwight Howard semble pourtant bien moins mobile qu’à son habitude et Andrew Bogut en profite pour claquer un alley-oop. C’est toutefois Steve Kerr qui appelle le premier temps-mort, son équipe ayant déjà perdu quatre ballons en quelques minutes, offrant 7 points trop faciles aux Texans.

Mais alors que Josh Smith tente de forcer les choses en attaque, les Warriors prennent mieux soin du ballon et se lancent. Se précipitant un peu à la création, Stephen Curry profite néanmoins du moindre espace offert par la défense de Houston pour sanctionner. Deux tirs extérieurs du MVP et voilà Golden State qui commence à prendre du rythme (24-19)…

Très actif en sortie de banc, Terrence Jones fait du bien aux Rockets mais les absences défensives de son équipe sur Stephen Curry, laissé plusieurs fois libre derrière la ligne à 7m23, ne pardonnent pas. Après 12 minutes, Golden State est logiquement devant (36-28) avec 15 points de son chef d’orchestre.

Les Rockets effacent un déficit de 17 points

L’entrée des remplaçants ne baisse pas la cadence des Warriors, impressionnants d’altruisme dans une quête constante du joueur démarqué. Comme tant d’équipes cette saison, Houston tente de suivre la vitesse de ses adversaires mais se perd en précipitation, mauvais shoots et balles perdues.

À -14 (42-28), Kevin McHale est obligé d’appeler un temps-mort pour demander à son équipe de calmer le jeu, car on ne bat pas ces Warriors à leur propre rythme. Il faut toutefois un deuxième temps-mort texan pour faire passer le message et surtout couper les jambes de Golden State. Monstrueux défensivement (comme Andrew Bogut), Draymond Green s’enflamme par contre offensivement et perd trois ballons qui relancent les Rockets.

James Harden parvient de son côté systématiquement à se détacher de son défenseur et les hommes de Kevin McHale parviennent à effacer un retard de 17 points pour revenir à égalité (55-55) à la mi-temps.

Un immense duel entre le MVP et son dauphin

Complètement dominé par James Harden en première mi-temps et éteint en attaque, Klay Thompson est un peu éloigné du barbu, Harrison Barnes se chargeant quelques minutes de son cas. Le problème, c’est que l’attaque des Warriors s’est enrayée dans le deuxième quart-temps et que Stephen Curry a du mal à relancer la machine.

Mais alors que Klay Thompson retrouve enfin la mire, l’attaque californienne respire de nouveau, l’arrière allant même claquer un énorme dunk. Golden State est repassé devant mais Houston ne lâche rien et reste sur les talons de son hôte (77-75) à la fin du troisième quart-temps.

Les remplaçants de luxe, Shaun Livingston et Andre Iguodala, profitent alors de la sortie de James Harden en début de quatrième quart-temps pour redonner un peu d’air à leur équipe. Le barbu revient et porte les Rockets sur ses épaules. En face, malgré des balles perdues bêtement, Stephen Curry et ses coéquipiers gardent le contrôle de la rencontre en trouvant quelques ouvertures.

Et James Harden se perd dans ses dribbles…

Le duel entre le MVP et son dauphin bat alors son plein ! Stephen Curry enchaîne interception puis tir de loin, James Harden lui répondant également à trois points. Le meneur de Golden State trouve ensuite Andrew Bogut le long de la ligne de fond et le pivot australien inscrit le panier avec la faute. Le barbu répond aussi vite que possible mais Stephen Curry réplique toujours avec des paniers très difficiles. L’Oracle Arena peut célébrer son héros en lui criant des « M-V-P ! M-V-P ! » qui sonnent comme des milliers de déclarations d’amour.

Sauf qu’en face, James Harden n’a pas dit son dernier mot. Le Texan provoque faute sur faute puis envoie Dwight Howard au alley-oop. Et voilà les Rockets menés d’un tout petit point (99-98) à 33 secondes de la fin ! Mais alors qu’il a la balle de match en main, l’ancien du Thunder se perd dans ses dribbles face aux « Splash Brothers ». Golden State arrache ce Game 2 et se rend à Houston avec deux victoires, même si les Rockets leur ont deux fois mené la vie dure.