LA Clippers – San Antonio : fracassant comme un dunk de Blake Griffin !

Les Spurs considèrent les Clippers comme leurs pires adversaires ? Le match presque parfait des hommes de Doc Rivers donne raison au champion. Attendus au tournant par les critiques, les mal-aimés de Los Angeles ont presque donné une leçon de Game 1 de playoffs à des Texans maladroits et brouillons (107-92). Autoritaires, Chris Paul (32 pts, 6 passes) et Blake Griffin (26 pts, 12 rbds, 6 passes) ont retrouvé Jamal Crawford (17 pts) dans le costard du troisième larron. Mais Doc Rivers retiendra surtout la performance de sa défense : elle a tenu les Spurs sous les 37% et annihilé tous ses cadres.

Le Doc avait été très clair au préalable : il laisserait toujours un titulaire sur le parquet. Son banc se fait chambrer régulièrement et pas question de laisser ses sbires aller au casse pipe face au collectif du champion en titre. Mais les promesses angelenos n’engagent que ceux qui y croient et en début de deuxième quart temps, c’est un cinq 100% bis qui est chargé de conserver un pécule de 12 pts. En shootant à 29% (0/6 à trois points) dans les douze minutes initiales, les Eperons confirment malgré eux leurs craintes initiales : ils ne voulaient absolument pas se coltiner les Clippers au premier tour.

San Antonio explose physiquement

La raison ? Leurs capacités athlétiques. Meilleure équipe de la ligue à la moyenne de points par possession, LA possède aussi une certaine intelligence de jeu. Agressif et trappeurs en défenses – n’est-ce pas Kawhi ! – les hôtes sont appliqués en attaque sans abuser du tir primé (4/6), leur péché mignon.

Rapidement blessé à la cheville, Tony Parker a eu beau essayer de jouer, il est rentré aux vestiaires avec 4 minutes au chrono dans le premier quart. Comme par hasard, c’est lorsqu’il est revenu que les Spurs se sont remis dans le sens du back-to-back ambitionné. La faiblesse des substituts adverses aura aidé. Le 10-0 du début de quatrième quart devient un 19-5. Le meneur des Bleus est muet (0/4) mais Diaw, Baynes et Duncan profitent de la remise en route collective.

Crawford redevient Jamal

Sur un caviar de l’Australien pour Timmy, San Antonio passe devant pour la première fois à la 18e minute. Deux minutes plus tard, Chris Paul (7 pts, 4 rbds, 4 passes à la pause) et Duncan prennent coup sur coup leur 3e faute, le Doc est contraint de remettre son fiston dans le bataille. Une fois n’est pas coutume, LA n’en pâtit pas et enchaîne même avec un 8-0 signé Blake Griffin (13 pts en 1ere MT) et Jamal Crawford, présent au rendez-vous du sang et des larmes.

Manu Ginobili (1/6 à la pause) fait n’importe quoi et Danny Green ne rentrerait pas une orange dans une cuve de raffinerie, Pop sort donc le hack-a-DJ, plus tôt que prévu. Heureusement que Leonard profite de son match up devant Jamal pour enfiler deux paniers et laisser les Spurs à -6 après deux quart temps (49-43), malgré 37% de réussite, 8 balles perdues et aucun panier en contre-attaque. Quand TP score trois paniers consécutifs, le duo de All Stars angelenos égalise les compteurs et LA pointe encore à +8 après un panier de Matt Barnes.

Griffin ridiculise Baynes

L’ailier des Clippers soulève le Staples dans la foulée en s’empêtrant avec Baynes sur les photographes, quatre paumes collées au ballon. Le momentum est californien, Blake postérise le même Baynes, qui persiste à tort dos au panier devant DJ. CP3 fait le plein aux lancers et San Antonio revient au point de départ : -12.

Les Spurs veulent jouer vite mais commettent des erreurs de poussins. Les balles perdues font mal au tenant du titre, qui affiche une fragilité qu’on ne lui connaissait plus depuis début mars. LA marche sur l’eau et le show est bluffant de facilité : un tir primé de CP3 en… transition, un move dantesque de Griffin qui claque encore un dunk sur le pif de Baynes, tête de turc du soir, et un splash de Crawford en cherry sur le cake. Le champion a un genou à terre. Leonard au buzzer sauve les meubles : -15 en début de 4e QT (79-64).

Chris Paul quasi parfait

L’Eperon se rouille mais reste toujours de fer. Le dicton est bien connu dans la cité de l’Alamo, et forcément le Staples redoute la réaction du quintuple champion. Pour espérer faire douter les Clippers, San Antonio a besoin d’adresse mais surtout de défense. Pas de stop, pas de come-back. Green – affreux toute la soirée – et Marco Belinelli en récompensent deux de suite par deux bombinettes.

Les Spurs repassent sous la barre des 10 pts, le temps d’une possession et d’un and one de Griffin, intenable. Paul en remet une couche, les Spurs sont à terre. Les deux étoiles angelenos viennent d’envoyer un message au champion : il devra retrouver son basket de début avril pour venir reprendre l’avantage du terrain. Babac (2/12) et TP (4/11) vont vite digérer pour penser déjà à mercredi.

[box boxscore_190415_lac-sas]