Golden State – LA Lakers : les playoffs en poche

Et soudain l’Oracle Arena se leva pour réserver à ses Warriors une ovation. Il reste alors quelques minutes à jouer… en fin de deuxième quart temps. Pourquoi donc un tel hommage si précoce ? Parce que sur l’écran géant du vieil écrin, les lettres « clinched » s’étalaient avec ostentation. Avec la défaite d’OKC à Dallas, Golden State venait d’obtenir son billet pour les playoffs. La Baie n’est pas encore blasée et elle en raffole. Un peu plus de vingt-quatre minutes plus tard, le leader de l’Ouest s’imposait dans la douleur 108-105, grâce à 26 pts de Klay Thompson et malgré un horrible 7/27 à trois points. Une fois de plus, les Lakers ont montré de belles choses par intermittence et sont restés à portée de possessions. Sans jamais passer devant.

Six joueurs en double-figure au lendemain de la médiocrité offensive et collective affichée face aux Hawks, Byron Scott s’en contentera pour se donner des raisons de garder la tête haute pendant encore un mois. Avec 25 pts du duo Lin-Boozer en sortie de banc et un cinq majeur où seul Tariq Black ne passe pas la barre des 10 pts, L.A s’est donné les moyens de titiller Golden State. Les balles perdues, 8 pour Lin et Clarkson à eux deux, font encore très mal aux angelenos, adroits aux lancers (19/21) et derrière la ligne primée (8/15). L’Oracle pouvait s’attendre à une promenade, elle a eu un match serré qui a attendu les dernières secondes pour auréoler ses favoris.

Draymond Green omniprésent

Dominés au rebond, les Warriors sont allés chercher en pénétration et aux lancers le manque à scorer laissé à trois points. Sans jamais donner l’impression de pouvoir se faire surprendre mais incapable de faire un break décisif, après 48 minutes équilibrées mais sans rebondissement, Golden State peut se féliciter d’avoir fait le boulot. Le banc apporte seulement 28 pts et laisse Draymond Green (16 pts, 8 rbds, 3 pds, 5 ints) et les Splash Brothers (45 pts) assurer l’essentiel.

Steve Kerr aura apprécié les 28 passes décisives sur 40 paniers inscrits, moins les 6 balles perdues de Steph Curry (9 passes et 19 pts). Mais comme le résumait Klay Thompson après le match, l’important était de gagner : c’est la première fois depuis 1977 que la franchise atteint les playoffs trois ans de suite.

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