Une loi de Barack Obama bloquera-t-elle la construction de la nouvelle salle des Bucks ?

La plupart des salles NBA récentes ont été financées grâce à des obligations exonérées d’impôts, des emprunts que les villes et les Etats américains offrent aux franchises afin de les aider à construire leurs enceintes sans percevoir d’intérêts.

Aux Etats-Unis, la pratique est contestée et, dans sa nouvelle loi des finances, Barack Obama a prévu d’y mettre fin. Si le projet est voté en l’état, les villes et Etats ne pourront plus prêter d’argent à taux zéro aux franchises sportives afin de construire leurs nouveaux stades ou salles. D’après Bloomberg, cela représente en effet un manque à gagner de 146 millions de dollars par an pour l’Etat américain.

Encore une épine dans le pied des Bucks ?

Dans l’opinion publique, ces prêts avantageux passent de plus en plus mal, surtout qu’ils sont accordés à des équipes dont les propriétaires sont souvent milliardaires. Les élus locaux répondent que le manque à gagner est compensé par l’apport des équipes à l’économie locale (restaurants, tourisme…) mais les propriétaires n’hésitent pas à mettre en concurrence les différentes villes, menaçant de partir si les aides sont insuffisantes.

En NBA, cette loi pourrait avoir un impact rapide à Milwaukee. La nouvelle salle des Bucks met ainsi du temps à trouver ses financements et les propriétaires misaient sur un prêt local de 220 millions de dollars (sur un coût total de 470 millions). Les élus du Wisconsin étaient déjà réticents mais ils pourraient désormais ne plus avoir le droit de financer le projet.

Pour les Bucks, cela voudrait dire que d’importants financements privés devraient rapidement être trouvés. La NBA peut en effet racheter le club et le relocaliser si une nouvelle salle n’est pas construite d’ici novembre 2017…