La fin de période des transferts a marqué celle de l’ère Goran Dragic aux Suns, mais aussi de l’expérimentation des trois meneurs avec le transfert d’Isaiah Thomas aux Celtics. L’échec de cette configuration fut depuis admise par son géniteur, Ryan McDonough, le general manager de Phoenix.
Ryan McDonough : « Il y avait plus d’égoïsme que prévu… »
« J’avais vraiment le sentiment que notre équipe était plus talentueuse au démarrage de cette saison que l’an passé, mais il y avait plus d’égoïsme que ce nous ne souhaitions. L’an passé, l’équipe ressemblait plus à celle d’une université, où personne ne s’occupe des minutes ou des tickets shoot. » commente ainsi le stratège auprès de NBA.com.
Goran Dragic décidé à partir, Isaiah Thomas souvent frustré, Jeff Hornacek convaincu par ses schémas, les tensions étaient palpables dans l’Arizona et la direction a donc choisi de changer d’optique. Place nette a été faite à Brandon Knight, Danny Granger ou encore Marcus Thornton et désormais, les Suns peuvent jouer cette fin de saison avec plus de sérénité, la qualification pour les playoffs en ligne de mire. Selon le président des Suns, Lon Babby, ce virage se ressent déjà au sein du groupe.
« Je pense que l’état d’esprit et la camaraderie sont meilleurs, donc j’espère que le match de samedi était une aberration. Nous sommes devenus encore plus jeunes. Alex Len a 21 ans, Brandon Knight 23 ans, Eric Bledsoe et les Morris 25. Nous devons nous en souvenir. Prenons à nouveau du plaisir. Jouons en équipe. Retrouvons cette cohésion. L’avenir est brillant et nous sommes excités à ce sujet. » déclara t-il à Sports Illustrated.
Les Wildcats en force à Phoenix
Avec l’arrivée de Brandon Knight, Phoenix joue également la carte de la fraternité puisque le club dispose désormais de trois anciens joueurs de Kentucky avec Eric Bledsoe et Archie Goodwin. Selon ce dernier, ce passé commun est un élément fort pour renforcer la cohésion du groupe.
« C’est un lien que nous avons. C’est quelque chose que beaucoup de mecs de Kentucky partage. Nous avons tous cet esprit de compétition, de gagnants et de bosseurs. » explique Goodwin.
« On ne veut pas aller en playoffs pour se faire botter le cul… »
À l’heure actuelle, Phoenix n’est pas qualifié pour les playoffs et pourrait bien rester à la porte des phases finales en avril prochain. Mais Ryan McDonough l’affirme : quelle que soit la position du club à la fin de cette saison, le plus important est encore à venir avec l’ambition de retrouver les finales NBA, une échéance que le club n’a plus connu depuis 1993.
« Mon but n’a jamais été de bâtir une équipe simplement capable d’aller en playoffs pour se faire botter le cul au premier tour. Nous voulons construire quelque chose de plus consistant. » déclare t-il à NBA.com. Et dans cette quête, le décisionnaire veut des soldats. « Nous cherchons des joueurs d’équipe. Les gars qui seront là seront ceux qui l’accepteront et joueront de la bonne manière. Ceux qui ne le feront pas partiront. »
Avec les départs de Goran Dragic et Isaiah Thomas, Ryan McDonough a joint les actes aux paroles. Désormais, un nouveau groupe doit se développer et après quelques mois houleux, le soleil peut de nouveau briller à Phoenix.