Meilleur bilan de la ligue avec les Hawks, Golden State réalise la meilleure saison de son histoire avec un enthousiasme rafraichissant dans le monde du sport professionnel américain. Pour beaucoup, l’ambiance du vestiaire des Warriors évoque celle des équipes NCAA et c’est une des explications du succès de l’équipe.
Contrairement aux habitudes répandues en NBA, les joueurs des Warriors partagent en effet la majorité de leurs repas, quand d’autres préfèrent au contraire profiter de ces pauses pour s’isoler ou se fractionner en petits groupes (comme dans la plupart des entreprises).
« Depuis 26 ans que je suis dans cette ligue, j’ai retrouvé ça à de rares occasions, » confie ainsi Alvin Gentry, l’assistant-coach de l’équipe, au Wall Street Journal. « C’est simplement la norme en NBA. Nous sortons et nous mangeons ensemble bien plus que dans n’importe quelle équipe que j’ai fréquentée, » poursuit Andrew Bogut, le pivot des Warriors.
David Lee : « On ne peut pas faire semblant avec la cohésion »
Et si cette cohésion est pour beaucoup dans les résultats des clubs, elle est tout à fait naturelle. Ni Steve Kerr, ni le reste du staff, ni la direction n’ont émis une quelconque directive pour imposer ou encourager ces moments de vie commune.
« La cohésion est quelque chose que l’on ne peut pas feindre. Soit on l’a, soit on ne l’a pas, » confirme David Lee.
Cette entente se retrouve jusqu’à l’addition, prétexte à se fendre la poire. Ainsi, celle-ci se règle par la volonté du hasard. Les cartes bleues sont réunies dans un chapeau, et la dernière restante sera celle en charge de la facture. Pour le tirage au sort, un serveur est réquisitionné.
« On ne peut faire confiance à personne de l’équipe pour tirer les cartes, » assure David Lee.
Festus Ezeli : « Ça me rend fou de devoir payer »
Heureux, Draymond Green n’a pour le moment jamais été tiré au sort, au grand dam de Festus Ezeli, régulièrement cité à la caisse malgré ses rétributions mensuelles parmi les plus petites de l’équipe.
« Ça me rend dingue. Ils peuvent le voir. Ils sont tous plus excités quand je perds, » explique le remplaçant.
Les règles ont pourtant une limite : elles ne concernent que les joueurs.
« Ils n’invitent pas les entraîneurs. Quand cela arrive, c’est seulement parce qu’ils veulent qu’on paye, » affirme Alvin Gentry.
Et au regard de l’appétit des gaillards, il vaut mieux décliner l’invitation…