Qu’il semble loin le temps où Gordon Hayward se payait LeBron James en scorant le game-winner au buzzer. Deux mois et demi plus tard, les Cavs version 2015 (mais toujours sans Shumpert, touché à l’épaule) ont donné une leçon aux joueurs de Salt Lake City en s’imposant 106-92. Les troupes de David Blatt ont coupé court au suspense après trois quart-temps, s’appuyant sur un Big Three tournant à plein régime. Dans la lignée de ses matchs précédents depuis son retour, King James a encore réussi une prestation de haut vol malgré ces 7 ballons perdus (26pts, 7rbds, 9pds). Comme face aux Bulls deux jours plus tôt, tous les membres du cinq majeur des Cavs ont scoré 15 points ou plus. Une bonne habitude qu’il serait bon de réitérer afin de poursuivre cette série, portée cette nuit à quatre victoires.
James a tout compris
Les Cavs ont retrouvé leur rythme de croisière depuis le retour de King James. La mission pour LBJ est redevenue la suivante : mettre le moteur en route en impliquant d’abord ses coéquipiers avant de porter le coup de grâce par son talent individuel, sa puissance. Cette nuit face à Utah, l’entame des Cavs a été de toute beauté, et le maître des lieux a une nouvelle fois réussi son coup, sans négliger le spectacle! Un premier alley-oop pour Irving, un ballon bien ressorti pour Love à 3 points, sans oublier Mozgov honoré par une no-look pass à l’intérieur… Cleveland prend le meilleur départ possible avec James en chef d’orchestre de l’attaque qui n’oublie pas de prendre sa part du gâteau (7 points). Heureusement pour le Jazz, l’entrée de Rudy Gobert sur le parquet redynamise quelque peu la raquette d’Utah. Le Français présent au rebond offensif débute son match par un premier dunk, et son équipe repasse même devant à la faveur d’un 7-0 avant de craquer en fin de premier quart sur un 3 points de JR Smith (31-20).
Les cercles souffrent…
De retour sur le parquet, LeBron James continue de jouer juste même s’il oublie quelques points en route au lancer-franc (dont un bel air ball, ça marque mal quand même). Utah, déjà dos au mur (40-25), se relance à nouveau grâce à sa paire intérieure Kanter-Gobert. Encore très bon cette nuit, Mozgov s’éloigne alors de la raquette, avec succès, pour relancer son équipe, jusqu’à ce que LBJ ne reprenne la direction des opérations, en profitant d’un ballon volé par Irving dans les mains de Exum pour aller péter un reverse en contre-attaque (46-33). Toujours en contre-attaque, le futur retraité Shawn Marion tâte du cercle à son tour pour faire passer les siens à +18. Alors que Gobert prend sa 3e faute, le Jazz n’est pas loin de craquer mais préserve une dernière chance en revenant à 53-40 à la pause grâce à Eliott Williams et Trevor Booker.
Highlight machine
Mais les Cavs ne tardent pas à afficher leurs ambitions en frappant un grand coup dès le retour des vestiaires, au sens propre comme au figuré. Servi par James, JR Smith lance les hostilités derrière l’arc. S’en suivront ensuite une pluie de highlights sur une défense dépassée, en commençant par les dunks de Mozgov puis de LBJ, sur une fameuse TD pass de Love, devenu le symbole du jeu rapide des Cavs poussé à l’extrême. James se paie ensuite Gobert en réussissant un hook subtil, avant de laisser la place à Love, à la conclusion d’une nouvelle contre-attaque foudroyante parachevée par un alley-oop envoyé par Irving (74-48). Pour le moins refroidis, les joueurs de Salt Lake City sont bien loin de leur performance du match aller, et tournent désormais à moins de 30% au tir. Tristan Thompson conclut ce 3e quart-temps à sens-unique dans les airs. Comment aurait-il pu en être autrement ? (82-62).
La vibe aussie pour les Cavs
Cleveland est en mode pilote automatique, et déroule son jeu sans accroc. Même la chance s’en mêle et permet à Irving de répondre au 3 points de Millsap en s’offrant un improbable 3+1, histoire d’enfoncer le clou, et de renvoyer Eliott Williams sur le banc (94-77). Avec Exum à la baguette, et l’énergie du désespoir, Utah revient brièvement à -12, profitant aussi de la très bonne 2e mi-temps de Kanter. Au terme d’une fin de match décousue, Irving et Dellavedova remportent leur duel face à Exum et Ingles (tous les quatre nés en Australie).
Avec le plein de certitudes, Cleveland va désormais aller défier Charlotte demain soir, une autre équipe en grande confiance. Le Jazz remet le couvert dès ce soir, direction Milwaukee.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.