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Les Hawks ont-ils volé la potion magique des Spurs ?

hawks

Ca fait désormais 10 victoires de suite pour les Hawks. C’est la plus longue série de succès consécutifs depuis 1997-98 quand les Mookie Blaylock, Steve Smith, Christian Laettner ou autre Dikembe Mutombo (et Ty Corbin, l’actuel coach des Kings) avaient remporté 11 matchs de suite dès l’ouverture de la saison. Vainqueurs des Celtics hier soir, les Faucons sont sur les traces du record de franchise qui culmine actuellement à 14, à l’époque de Dominique Wilkins, lors de la saison 1993-94. 

Comme à San Antonio, on repose les stars

Surtout, les protégés de Mike Budenholzer ont réussi à remporter leurs deux dernières rencontres alors même qu’ils (s’) étaient privés de plusieurs pions essentiels. Contre les Sixers mardi, c’étaient trois titulaires: Paul Millsap, Jeff Teague et DeMarre Carroll, plus un remplaçant: Pero Antic qui étaient sagement mis au repos. Hier soir contre les Celtics, rebelote mais cette fois avec Al Horford et Kyle Korver gentiment priés d’enfiler un costard au lieu de leurs short et marcel.

paul-millsap

A la manière des Spurs qui ont pris pour habitude de reposer leurs stars afin de gérer les saisons marathons de NBA, les Hawks ont à leur tour intégré cette stratégie… et la gagne suit ! Et puis, eux ne sont pas encore dans l’oeil du cyclone: contrairement à Pop, toujours pas d’amende pour Bud ! Alors, les Hawks ont-ils vraiment volé le mojo des Spurs ?

« J’entends souvent cette question et je maintiens ce que j’ai déjà dit: s’il s’agit de pratiquer un basket solide basé sur les fondamentaux, alors oui, c’est ce qu’on veut faire ! » martèle Budenholzer sur Sheridan Hoops. « Je pense que San Antonio joue beaucoup sur les fondamentaux du basket. Il y a des similarités [avec notre jeu, ndlr] mais c’est tout simplement du bon basket. Les équipes de jeunes, de lycées, d’universités s’assurent toutes que leur défense côté faible revienne vite, que l’attaque soit en mouvement, que leurs joueurs jouent de manière altruiste. San Antonio l’a bien fait mais il y a d’autres équipes, à tous les niveaux, dont on s’inspire. »

Dans le jeu, la comparaison aux Texans est une évidence avec beaucoup de mouvements (avec et sans ballon), des passes à répétition qui étourdissent les défenses adverses, et un altruisme loué de tous. Que ce soit Shaq qui les surnomme les « Baby Spurs », ou LeBron James qui les a affublés du sobriquet de « Spurs de l’Est », l’analogie commence à prendre racine entre les deux clubs du Sud. Et ce n’est pas Brett Brown, un autre des disciples de Popovich désormais promu head-coach des Sixers, qui dira le contraire.

« Ils disposent de joueurs très talentueux et ils sont très bien coachés. Ils ont quasiment tout ce qu’il faut sur la liste en fait. Ils ont des shooteurs… mais la passe reste reine. Ils jouent de manière extrêmement altruiste et ce dont on parle le moins, c’est qu’ils sont également une très forte équipe défensive. Ce n’est pas forcément très spectaculaire mais leur positionnement est très intelligent et leurs schémas défensifs sont très bons. Je suis fier de ce que Bud a fait là-bas. Il a pris en mains un groupe jeune et il fait des miracles avec eux. »

Fraîchement tancés par les Hawks, les Celtics ont également été beaux joueurs, à l’image de leur coach, Brad Stevens, qui a reconnu avec beaucoup d’à propos que la franchise d’Atlanta développait vraisemblablement l’un des plus beaux basket de la ligue. Rien de moins !

« Ils agressent, ils sont espacés, ils passent. C’est du beau basket. C’est facile pour eux. » commente Stevens pour MassLive. « Tout le monde le sait, on peut réciter tous les ingrédients qu’il faut pour gagner mais les cuisiner, c’est autre chose. C’est une très bonne équipe qui ne cesse de s’améliorer. Personne ne peut contenir Jeff Teague. Ni Schroeder. Et puis, ils ont des shooteurs à côté. C’est une vraie équipe ! Et puis, ils réagissent bien les uns les autres. Ils jouent bien ensemble pour prendre les bonnes décisions, en défense comme en attaque. Ils n’ont pas de superstar, certes, mais la force d’un groupe, c’est quelque chose aussi… C’est comme une machine. Et ils ont déjà un bon rythme. »

10 victoires de rang, une série à la Spurs

Les Hawks réalisent effectivement leur meilleur début de saison depuis 17 ans ! L’ère Josh Smith, Joe Johnson & Cie est ainsi facilement éclipsée par cette nouvelle vague incarnée par Al Horford, Paul Millsap et Jeff Teague. Mais, de concert avec Budenholzer et Brown, c’est effectivement toute une équipe qui brille cette saison en Géorgie.

« Il faut féliciter le banc. » explique Carroll au Journal Constitution. « C’est toute la beauté de notre équipe. On a des gars qui savent jouer au basket. C’est ce qu’on attend d’eux. Ces gars-là bossent aussi dur [que les titulaires, ndlr] et quand leur chance arrive, ils savent en tirer le meilleur profit. »

Deuxième équipe aux passes (25,6) et deuxième meilleure défense (96,7) de la ligue, les Hawks ont de fait repris à leur compte les attributs qui ont fait la force de frappe des champions en titre. Plus collectifs que jamais, les joueurs d’Atlanta parviennent à transcender leurs qualités individuelles par l’intermédiaire d’un jeu de passes léché et d’une disponibilité à toute épreuve.

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Hier soir, c’est Mike Scott (11 points, 4 rebonds, 3 passes) qui a répondu à l’appel alors que Thabo Sefolosha (4 points, 5 rebonds, 3 passes, 3 interceptions, 2 contres) a encore prouvé qu’il était un véritable couteau-suisse doublé d’un redoutable défenseur. Mardi, Dennis Schroeder (13 points, 6 passes) a été plutôt bon malgré quelques déchets (4 balles perdues) pour sa titularisation alors que Kent Bazemore (17 points) et Shelvin Mack (14 points, 10 passes) ont été rayonnants en sortie de banc. A chaque match, son figurant de choix !

« Ils ont su hausser leur niveau de jeu. » savoure Bud à propos de ses seconds couteaux. « Quand on se sent frais et en pleine forme, c’est très positif. Tous les trois savent scorer et influencer le jeu à leurs manières. On est vraiment heureux de grandir et de progresser. Les gars sont mis dans différentes situations et on continue à gagner, c’est très bien. On l’a fait hier, on l’a fait mardi. On espère pouvoir continuer à le faire. »

Décidément, cette équipe d’Atlanta ne se pose aucune limite. Déjà au sommet de sa conférence, les autres équipes de l’Est ont intérêt à s’accrocher pour suivre le train d’enfer de ces rapaces aux serres longs.

« On est une équipe différente mais c’est sans aucun doute un beau compliment d’être comparés aux Spurs. » sourit Paul Millsap.

Les Hawks tracent leur propre route

Ne se cachant pas de jouer sans faire le spectacle, Millsap et sa bande n’en continuent pas moins de vivre cachés (ou de « voler sous le radar » comme on dit outre-Atlantique) dans la mesure où les grands médias (ESPN et « SportsCenter », ajoute Jeff Teague) ne leur offre que rarement une case dans leurs programmations.

« On est un groupe altruiste avec des gars qui ont du caractère. On a des gagnants. Le système est le même que l’an passé mais on est simplement plus à l’aise. On a tous adhéré à la philosophie du coach. On sait qu’on obtient pas de points pour notre style mais c’est un choix assumé. Tu préfères avoir l’air bon et faire le spectacle ou ne pas faire de spectacle mais gagner ? Pour moi, c’est tout vu. » complète Millsap, le All Star de l’équipe.

La progression est effectivement constante depuis l’arrivée de Budenholzer. Les arrivées de nouvelles recrues se sont fait au compte-goutte lors des deux derniers mercatos (2013: Kyle Korver, Paul Millsap, Elton Brand – 2014: Thabo Sefolosha et Kent Bazemore) pour compléter les postes autour de l’axe Teague – Horford. Un travail d’alchimiste. De la haute précision. C’est exactement ce que nous prédisait Dominique Wilkins, le consultant pour la télé locale d’Atlanta, lors de notre interview à La Villette cet été.

teague

« Je pense qu’on va finir dans le Top 4 à l’Est. Al Horford revient. Jeff Teague et Paul Millsap seront encore meilleurs. En tout état de cause, on devrait avoir une meilleure équipe que la saison passée. Et on était déjà pas mal l’an passé. (…) A mon avis, ce n’est pas tant un changement radical de direction que la mise en valeur du talent dont on disposait déjà. Les gens tombent trop facilement dans la comparaison perpétuelle avec les Spurs. Les Spurs sont ce qu’ils sont. Ils ont planifié leur progression en fonction des joueurs qu’ils avaient. Et ils sont allés chercher des grands joueurs. »

S’il faudra repasser pour le showtime, la Philips Arena a en tout cas retrouvé une âme ! La Highlight Factory des années 2000 est devenue, comme le disait Brad Stevens, « une machine à gagner » depuis l’arrivée de l’ancien assistant des Spurs en 2013. Les Hawks poursuivent leur petit bonhomme de chemin et la reconnaissance ne devrait pas tarder à arriver avec les nominations pour le prochain All Star Game. Al Horford (2010-11) et Paul Millsap (2014) ont déjà reçu cet honneur… Cette année, Jeff Teague a une bonne tête de vainqueur. Et Mike Budenholzer a pour le moment la place de coach qui l’attend grâce à son bilan, le meilleur de sa conférence !

Leur prochaine étape ? C’est la deuxième d’un road-trip long de quatre rencontres, ce vendredi à Toronto, qui permettra d’y voir encore un peu plus clair dans la hiérarchie. Un duel dont on salive à l’avance entre deux grosses cylindrées de la conférence Est. Surtout avec DeMar DeRozan enfin de retour.

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