Tim Duncan a tout gagné ou presque au cours de sa glorieuse carrière. Mais l’intérieur des San Antonio Spurs garde la même motivation du haut de ses 38 ans et a encore soif de victoire. Cette saison est pour l’heure la plus difficile depuis bien longtemps en terme de résultats mais le quintuple champion reste confiant. Nous l’avons rencontré lors de sa visite à Washington.
Tim, les Spurs ont subi à Washington leur 16e défaite de la saison. Comment vivez-vous ces temps difficiles ?
Il faut rester confiant et regarder vers l’avenir. Le début de saison a été très compliqué pour nous avec un calendrier difficile en décembre où l’on a enchaîné les « back to back » avec un effectif amoindri. Il est compliqué de prendre un rythme de croisière quand on a chaque semaine de nouveaux blessés. J’espère que les choses vont se calmer et que nous allons pouvoir nous mettre au travail tous ensemble afin de remonter la pente.
Jamais vous n’aviez perdu autant de match si tôt dans la saison dans toute votre carrière. Craigniez-vous de manquer les playoffs ?
Je crains chaque année de manquer les playoffs. Rien n’est jamais acquis. Tous les ans, nous sommes trente équipes sur la ligne de départ et tous les compteurs sont remis à zéro. Il faut se battre pour pouvoir se qualifier en playoffs et ce sera sans doute encore plus difficile cette année. Il y a tellement de bonnes équipes au sein de la Conférence Ouest. A nous de hausser notre niveau de jeu pour pouvoir enchaîner une bonne série.
Les Spurs sont connus pour leur grande profondeur de banc. A-t-elle montré ses limites cette saison ?
Je ne pense pas. Quand vous n’avez qu’un ou deux joueurs absents, il est plus facile de les remplacer que quand vous en avez cinq ou six. Entre Tiago (Splitter), Patty (Mills), Kawhii (Leonard) et Tony (Parker), ça fait beaucoup. On ne les remplace pas aussi facilement même si nous avons de très bons joueurs derrière, et c’est ce qui fait notre force. Le principal objectif pour le moment, c’est d’être en bonne santé. Une fois que tout le monde sera revenu, nous pourrons reconstruire nos rotations et vraiment repartir de l’avant.
Sur le plan personnel, vous réalisez une nouvelle très bonne saison malgré les années qui passent.
J’ai la chance d’être en bonne forme physique et j’essaye de faire de mon mieux pour aider l’équipe à gagner. Sans plusieurs joueurs majeurs, il était parfois un peu dur de trouver notre rythme sur le terrain mais mon rôle est d’être le leader et de prendre mes responsabilités quand il le faut. J’espère pouvoir garder le même état de forme jusqu’à la fin de la saison, mais pour le moment je me sens très bien.
Avant le match, Gregg Popovich a dit au sujet de votre relation que si vous aviez si bien réussi, c’est parce que vous ne l’avez jamais écouté. Un commentaire ?
(rires) Oui, j’ai toujours fait le contraire de ce qu’il me demandait. Plus sérieusement, je pense que quand on passe autant de temps avec un coach comme Pop, on développe une relation tellement forte que parfois un simple coup d’oeil suffit pour se comprendre. Je ne serais pas là si je n’avais pas eu la chance d’avoir un coach comme lui.
Propos recueillis à Washington.