Orlando enfonce un peu plus Cleveland dans le doute

Pour ce match, la hype était montée à son niveau maximal. Les échanges verbaux musclés qui avaient tiraillés le break du All Star Game entre Shaquille O’Neal et Dwight Howard, se voyaient enfin donnée une occasion de s’effacer face à la vérité du terrain. Le mastodonte des Cavaliers commençait cependant sur les chapeaux de roue avec un dunk tonitruant sur la tête de Howard ; tout un programme pour l’éternel retour de Shaq à ses premières amours floridiennes. Le match était cependant tout à l’avantage du Magic qui scorait à l’envi. Howard lui-même n’était pas manchot et enquillait déjà 13 points à la pause. Mike Pietrus offrait également un bon passage qu’il confirmera plus tard dans le match avec une fiche statistique finale de 13 points à 5/6.

Il fallait en fait une dernière action spectaculaire coast to coast de la part de Lebron James (qui scora les 10 derniers points de son équipe et finira avec 33 points, 9 rebonds et 6 passes) ponctué d’un panier primé pour que Cleveland ne soit pas relégué trop loin avant le retour aux vestiaires. 43-49 : c’était de fait à un moindre mal aux vues de la piètre performance des coéquipiers du King qui devait se sentir un peu esseulé avec 20 points, avec Shaq pour simple adjuvant à 13 points.

Les Cavs reviennent puis baissent pied

Le troisième quart ouvrait pourtant un nouveau match. L’écart se resserrait et Cleveland prenait même un temps d’avance, grâce à l’apport enfin retrouvé de leur nouvelle recrue majeure, c’est-à-dire bien sûr Antawn Jamison (19 points, et 8 rebonds). Une série de 16-4 infligée aux locaux retournait donc la vapeur. 74-75 en fin de période et un match qui prenait des allures de déjà vu pour les Cavs après leur épique duel contre les Nuggets en milieu de semaine.

Mais le Magic a montré de la ressource. Par l’intermédiaire de Vince Carter qui était jusqu’alors complètement passé au travers (8 de ses 11 points dans le crunch time), mais aussi par un bon passage de Jameer Nelson dans les ultimes minutes du match (18 points et 5 passes), Orlando assommait les Cavs et s’envolait vers la victoire. Porté jusque là par Howard (22 points, 16 rebonds, 4 contres), le Magic tuait le match par un trois-points de Lewis (15 points). Cela portait le score final à 101-95, ce qui portait la série de défaite de Cleveland à trois unités.

Dans le match dans le match, entre les deux supermans, Dwight Howard semble bien avoir remporté son duel avec Shaq. Comment pouvait-il en être autrement cela dit ? Shaq a beaucoup parlé, et a même fait bonne figure dans cette rencontre (20 points, 5 rebonds et 2 blocks) mais par ses élucubrations vaines, semble surtout regretter le temps où la NBA était moins policée et permettait aux grandes gueules (Sir Charles, Payton, Rodman pour n’en citer que quelques uns) de laisser libre cours à leurs délires égotistes. Dwight Howard représente quant à lui, à l’instar de James d’ailleurs, un nouveau type de stars NBA, qui ne se laisse pas entraîner dans les rivalités interindividuelles mais préfère penser le monde des joueurs NBA comme une grande famille où les uns et les autres se chamaillent pour le titre suprême. Ni l’une, ni l’autre n’est ni complètement bonne ni complètement mauvaise, reste encore à savoir si l’on veut arriver aux playoffs avec la fleur au fusil ou avec la bave aux lèvres…