Et voilà : 2014 touche à sa fin et c’est une année encore bien chargée qui prend fin dans le monde du basket. Avant que vous n’alliez fêter 2015 avec vos amis et/ou votre famille, Basket USA vous propose une rétrospective des 14 pires/meilleurs moments de l’année écoulée…
1. Le quart de finale France – Espagne
C’est peut-être le plus grand exploit de l’histoire du basket français. Sans Tony Parker, les Bleus se présentaient à la Coupe du Monde espagnole avec une équipe jeune autour de quelques tauliers, Boris Diaw, Florent Pietrus et Nicolas Batum.
Que pouvait espérer cette équipe ? Une médaille, si tout allait bien. Mais après être sorti des poules et avoir écarté la Croatie en huitième de finale, les hommes de Vincent Collet ont fait encore plus fort. Au terme d’une rencontre pleine de courage, ils ont dominé la grande équipe d’Espagne, chez elle, devant des supporters ibériques médusés.
L’insouciance de Thomas Heurtel, la solidité de Rudy Gobert face aux frères Gasol, l’application des Bleus… Il y a mille choses à retenir de ce match, moment marquant de l’année, et on entend encore le cri de David Cozette après le tir qui tue le match : « Oh, Thomas Heurtel, donne-moi ton short ! »
La médaille de bronze, arrachée à la Lituanie, est superbe. La victoire face à l’Espagne déjà légendaire.
2. L’équipe d’Espagne
Si Vincent Collet et ses hommes ont fait un travail monumental pour surprendre les Espagnols de Pau Gasol, qui jouait peut-être là sa dernière compétition internationale, la « Roja » s’est aussi tirée quelques balles dans le pied. En évitant le croisement des poules afin d’être sûre d’affronter l’équipe américaine en finale, l’Espagne s’est mis encore plus de pression et a dû affronter une équipe qu’elle avait déjà battue en poules. Jamais une bonne chose dans un tournoi…
Pas brillant depuis sa prise de fonction, l’entraîneur Juan Antonio Orenga n’a encore une fois pas fait de miracles, accumulant les choix discutables. L’Espagne avait pourtant tout organisé pour une grande finale face à Team USA. Raté…
3. Première mi-temps du Game 3 des Finales
41 points dans le premier quart-temps, 71 en première mi-temps. 25/33 aux tirs, soit 75.8% d’adresse (record historique en Finales) et 7/10 de loin pendant les 24 premières minutes. Les chiffres de la première mi-temps du Game 3 des Finales par les San Antonio Spurs donnent le tournis.
Pour Gregg Popovich, c’est l’apothéose du basket collectif et efficace qu’il met doucement en place depuis des années. On ne sait pas si les Texans arriveront à reproduire une telle symphonie mais l’impression donnée par ces 24 minutes de jeu, et plus généralement de leur Finale, était à couper le souffle.
4. L’affaire Donald Sterling
Si les Spurs nous ont offert une merveille collective à la fin des playoffs, la NBA se serait bien passé de l’épisode marquant du début des playoffs. Propriétaire des Clippers, Donald Sterling se retrouve sous les feux de projecteur après la diffusion d’un enregistrement, où il tient des propos racistes. Face à l’indignation des joueurs et des fans, Adam Silver frappe fort.
Le successeur de David Stern bannit Donald Sterling à vie et lui inflige une amende record. Il manoeuvre ensuite avec la femme du milliardaire pour vendre la franchise à Steve Ballmer. Un feuilleton honteux que la ligue veut vite oublier.
5. Le tir de Damian Lillard
C’est le tir au buzzer par excellence. Lors du Game 6 du premier tour des playoffs, à l’Ouest, Houston mène de deux points à 0.9 seconde de la fin et les Blazers peuvent soit égaliser, soit tenter de gagner le match avec un tir de loin. C’est cette option qui est choisie et c’est Damian Lillard qui s’en charge.
Difficulté, pression, sang-froid… Le meneur exécute les Rockets et offre la série à Portland alors que la franchise de l’Oregon n’avait pas atteint les demi-finales de conférence depuis la saison 1999-2000.
6. La terrible blessure de Paul George
Le 2 août, le réveil fut douloureux pour tous les fans de basket. Dans la nuit, Paul George participait à un match d’exhibition avec tous les autres membres de l’équipe américaine, en vue de la Coupe du Monde.
Mais alors qu’il tente de contrer un tir de James Harden, l’ailier des Pacers se brise la jambe en deux. Les images sont terribles et Paul George est victime d’une double fracture tibia-péroné, qui l’éloigne des terrains pendant de longs mois. Dans la foulée, Kevin Durant se retire de l’équipe américaine, choqué et sans doute effrayé qu’une telle mésaventure lui arrive à son tour.
7. La lettre de LeBron James pour son retour à Cleveland
Cette fois, il a fait les choses correctement. Très critiqué en 2010 pour avoir rejoint Miami lors d’une annonce sur ESPN, LeBron James n’a pas fait deux fois la même erreur. Faisant appel à Lee Jenkins, de Sports Illustrated, le King a tenu à expliquer les choses calmement, dans une lettre.
Si « The Decision » était devenu le modèle de ce qu’il ne fallait pas faire en matière de communication, « The Letter » est par contre un modèle de réussite.
8. Le départ/arrivée de Jason Kidd à Brooklyn/Milwaukee
Au contraire, les manoeuvres de Jason Kidd ont laissé un sentiment de malaise dans la ligue. Cherchant plus de pouvoir et des changements aux Nets, l’ancien meneur s’est heurté à la direction du club et a rapidement trouvé un autre point de chute, du côté de Milwaukee.
Problème : il a été engagé alors que Larry Drew était déjà sous contrat comme entraîneur chez les Bucks. En NBA, le code moral veut pourtant qu’on ne convoite pas (en tout cas officiellement) un poste non vacant. Jason Kidd a brisé cette règle tant à Brooklyn, puisqu’il souhaitait prendre des responsabilités au GM Billy King, qu’à Milwaukee.
9. Kobe Bryant dépasse Michael Jordan
C’est le 15 décembre que Kobe Bryant a dépassé son modèle, Michael Jordan, au nombre de points marqués en saison régulière. En NBA, les chiffres ont une telle importance que le match entre les Lakers et les Wolves a été arrêté un court instant, le propriétaire de Minnesota venant féliciter le « Black Mamba » sur le terrain.
10. L’affaire Bruce Levenson
Mini réplique du tremblement de terre produit par Donald Sterling, le propriétaire majoritaire des Hawks décide d’anticiper les problèmes et de vendre ses parts de la franchise après un email teinté de racisme.
Dans celui-ci, Bruce Levenson expliquait ainsi à d’autres dirigeants qu’il fallait privilégier les « fans blancs » de l’équipe au détriment des « fans noirs ». Plus tard, on apprendra qu’un autre actionnaire était à l’origine de l’enquête et que l’affaire a sans doute été utilisée comme prétexte dans des luttes de pouvoir interne. En tout cas, la franchise va être vendue, même si aucun racheteur n’a encore été trouvé.
11. Le discours de Kevin Durant pour son titre de MVP
« Maman, c’est toi le vrai MVP… Elle avait 21 ans, et elle élevait seule deux garçons… À l’époque, personne n’imaginait que nous en serions là aujourd’hui. On passait d’appartement en appartement. L’un de mes meilleurs souvenirs, c’est l’arrivée dans notre premier appartement. Pas de lit, pas de meubles. On était assis dans une pièce, et on s’embrassait les uns et les autres. On avait le sentiment d’y être arrivés ».
« Maman, c’est toi le vrai MVP… Elle avait 21 ans, et elle élevait seule deux garçons… À l’époque, personne n’imaginait que nous en serions là aujourd’hui. On passait d’appartement en appartement. L’un de mes meilleurs souvenirs, c’est l’arrivée dans notre premier appartement. Pas de lit, pas de meubles. On était assis dans une pièce, et on s’embrassait les uns et les autres. On avait le sentiment d’y être arrivés ».
Habituellement très plat dans ses déclarations, Kevin Durant a surpris tout le monde lorsqu’il a reçu le trophée de MVP de la saison régulière. L’ailier d’Oklahoma City a ainsi rendu un vibrant hommage à ses coéquipiers et surtout à sa mère.
12. Steve Nash
On a beau avoir adoré Steve Nash à l’époque des Phoenix Suns, sa fin de carrière chez les Lakers reste un énorme gâchis. Revenu une dernière saison « pour empocher son chèque », selon ses propres dires, le meneur n’a jamais pu jouer. La faute à un dos en compote, terrassé par… une valise.
Pour les Lakers, qui espéraient enfin profiter du duo Steve Nash – Kobe Bryant, c’est un nouveau pari raté. Maintenant, ils vont au moins pouvoir passer à autre chose…
13. Le nouveau contrat TV
24 milliards de dollars sur neuf ans. C’est l’énorme contrat TV que la NBA a conclu avec ESPN et TNT, s’assurant un avenir brillant avec des bénéfices en hausse. Pour les joueurs, cela veut également dire que les salaires vont exploser.
C’est pour cela que LeBron James et les autres ont signé des contrats courts et que les dernières prolongations de contrat sont plus hautes que d’habitude. L’inflation des salaires va commencer et cela risque de profondément modifier la ligue.
14. Le licenciement de Mike Malone par les Kings
C’est sans doute la décision managériale la plus étrange de l’année. Alors que les Kings avaient trouvé une formule qui fonctionnait en début de saison (grosse défense et jeu basé sur le travail poste bas de DeMarcus Cousins), la direction a profité de l’absence du pivot et des mauvais résultats engendrés pour virer le coach, Mike Malone.
Officiellement, le club cherche à jouer plus vite et souhaite un jeu plus spectaculaire. Aberrant tant l’équipe galère depuis des années et avait surtout besoin de stabilité.