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Qui est Donald Sterling, le scandaleux patron des Clippers ?

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Donald Sterling défraie la chronique ce week-end après la diffusion d’une conversation téléphonique avec sa petite amie V.Stiviano (d’au moins 50 ans sa cadette, Donald Sterling étant marié à Rochelle Stein depuis 1957) au cours de laquelle il a tenu des propos « racistes et inadmissibles » pour reprendre les adjectifs les plus repris depuis 24 heures. Si cette nouvelle a choqué le petit monde de la NBA (et au-delà), Sterling n’en est hélas pas à son coup d’essai, loin de là.

Avocat d’affaire de formation, c’est dans l’immobilier que Donald Sterling fait fortune au début des années 1960. Conseillé par d’anciens clients qu’il avait assistés durant leurs procès, il investit dans un complexe d’une trentaine d’appartements de luxe à Beverly Hill et va continuer à développer son patrimoine au fil des ans, à la fois en participant au financement de nouvelles constructions ou en acquérant villas et appartements dans les quartiers chics de Los Angeles. Mais son succès dans le monde des affaires ne se retranscrira malheureusement pas dans le monde du sport professionnel…

Déjà considéré comme le pire propriétaire de la ligue

Né en 1933 à Chicago, sa famille déménage à Los Angeles dans les années 1940. Élève brillant, il obtient avec brio son diplôme d’avocat en 1960 et se spécialise dans les affaires de divorce mais c’est dans l’immobilier qu’il va bâtir son empire avec l’achat de nombreuses propriétés et appartements de luxe dans les beaux quartiers de la « Cité des Anges ». À la fin des années 1970, il rencontre un certain Jerry Buss et lui rachète un immeuble pour 2,7 millions de dollars. Cette somme permet à Buss de finaliser le rachat des Los Angeles Lakers, des Los Angeles Kings (NHL) et du Los Angeles Forum. Restés amis, Buss conseille à Sterling d’investir à son tour dans la NBA et en 1981 il rachète les San Diego Clippers pour 12,5 millions de dollars. Trois ans plus tard, il relocalise la franchise à Los Angeles mais jamais Sterling ne parviendra à s’approcher des résultats de Buss. On peut même dire que les Clippers seront à l’exacte opposée des Lakers en terme de réussite sportive et commerciale. En effet, il faut attendre 1992 pour voir les Clippers atteindre les playoffs, et entre le rachat de la franchise et l’année 2011, ceux-ci n’atteignent le phases finales qu’à quatre reprises.

Ces résultats désastreux valent à Sterling le statut de plus mauvais propriétaire du sport américain, tous sports confondus. Réputé pour sa pingrerie lorsqu’il s’agit de mettre la main à la poche pour signer un joueur, Sterling n’a pendant trente ans jamais donné à son équipe la moindre chance de viser le titre. Alors que plusieurs propriétaires dépensent sans compter, il a toujours géré les Clippers en businessman et les résultats opérationnels de la franchise ont toujours été positifs, au mépris des résultats sportifs.

Milliardaire sur le tard

Sa philosophie a changé dans les années 2000 avec plusieurs contrats majeurs, comme celui offert à Elton Brand en 2003 (82 millions sur 6 ans, toujours le plus gros contrat de l’histoire des Clippers), et a signé des free agents tels que Cuttino Mobley, Tim Thomas ou Baron Davis. La franchise a pris un nouveau tournant à la fin des années 2000 avec la sélection de Blake Griffin à la Draft puis la signature du meilleur meneur du championnat Chris Paul, faisant ainsi des Clippers un candidat au titre pour la première fois en plus de quarante ans. Avec trois qualifications consécutives pour les playoffs (record de la franchise) et le déclin actuel des Lakers, l’avenir de la franchise semble doré et l’équipe n’est plus la risée du championnat…

Pendant longtemps, Donald Sterling a été le propriétaire le plus « pauvre » de la NBA, n’étant qu’un simple millionnaire (fortune de 500 millions de dollars) dans un monde de milliardaires mais sa fortune est aujourd’hui estimée à près de deux milliards, dont 600 millions rien que pour les Clippers. Depuis la mort de son ami Jerry Buss, il est également le doyen des propriétaires NBA.

Il ne veut pas de « noirs et d’hispaniques » dans ses appartements

Mais toutes ses années ont aussi été émaillées par un grand nombre de scandales. En 2006, la justice américaine le condamne pour discrimination raciale lorsqu’il s’agit de trouver des locataires pour ses nombreux appartements. Sterling aurait déclaré qu’il ne veut pas d’hispaniques parce qu’ils « fument, boivent et végètent devant l’immeuble » ni de noirs parce qu’ils « sentent mauvais et attirent la vermine. » En 2009, Sterling et Elgin Baylor, GM des Clippers pendant plus de vingt ans, se sont affrontés par avocats interposés après que Baylor ait rapporté des propos racistes de son président. « Sterling veut de pauvres types noirs du sud et un coach blanc à la tête de son équipe » a déclaré l’ancien GM. En juin 2006, Sterling avait aussi affirmé vouloir investir 50 millions de dollars à l’est et au centre-ville de Los Angeles pour aider les sans abri mais, à ce jour, rien n’a été fait. En 2007, alors que son assistant coach Kim Hughes était atteint d’un cancer, Sterling a refusé de couvrir les frais de l’opération chirurgicale et ce sont finalement les joueurs des Clippers qui se sont cotisés pour venir en aide à leur coach…

Un « ignare » selon Barack Obama

Donald Sterling est de la vieille école. À 81 ans, il a connu l’Amérique de la ségrégation et celle des « Civil Rights. » Si ses propos et ses idées sont impardonnables, il ne faut pas oublier que les personnes de sa génération ont connu une époque où l’homme blanc et l’homme noir ne naissaient pas et ne vivaient pas libres et égaux en droits. La majeure partie de la population a évolué mais il existe encore énormément de racisme aux Etats-Unis et Sterling en est le parfait exemple.

Après trente ans d’infamie, les Clippers tiennent enfin le haut de l’affiche et sont aujourd’hui une franchise « bankable », ce qui était impensable il y a encore dix ans. Mais le racisme de leur propriétaire vient tout gâcher, au point que Barack Obama s’est même exprimé sur le sujet, parlant d’un « ignare » pour qualifier Sterling..

Quelles suites pour cette affaire dont la NBA se serait bien passée ? La balle est dans les mains d’Adam Silver…

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