Al Jefferson gâche le (nouveau) triple double de Rajon Rondo

Les Hornets ont retrouvé le Big Al tranchant de la saison passée. Avec 11 de ses 23 points dans le dernier quart-temps (plus 14 rebonds), le pivot de Charlotte a permis à son équipe de venir à bout des Celtics d’un Rajon Rondo en triple double (12 pts, 10 rbds, 10 pds) mais qui n’a pas pesé sur la fin de match (96-87). Le réveil de Marcus Thornton dans le 4e quart-temps (13 pts) s’est avéré insuffisant pour Boston qui concède un 7e revers en 10 matchs. Avec Michael Kidd-Gilchrist de retour, les troupes de Steve Clifford n’ont plus d’excuses et vont maintenant devoir enchaîner face à des franchises de plus gros calibre pour remonter la pente.

A défaut d’avoir « oublié » leurs tenues, les Hornets n’ont pas oublié de redéployer leur agressivité pour la réception de Boston après 4 jours de récupération. Il aura pourtant fallu une mi-temps pour que les protégés de Michael Jordan se mettent en jambes. Lancé par un Cody Zeller starter pour la 5e fois consécutive (3/5 au tir en 1er quart) et visiblement motivé d’en découdre avec son grand frère Tyler, le tout sous les yeux bienveillants de papa et maman, Charlotte a pris les commandes dans le premier acte.

Charlotte doute toujours

L’entrée de Michael Kidd-Gilchrist, absent depuis un mois, est saluée à sa juste valeur par la Time Warner Cable Arena, et se traduit par de l’agressivité, un élément qui a tant fait défaut à Charlotte depuis le début de saison et des deux côtés du parquet (20-12). Les locaux retombent d’ailleurs très vite dans leurs travers dès le 2e quart. Outre la maladresse de Big Al, et le basket imprévisible de Lance Stephenson qui enchaîne le très bon puis le médiocre, les Hornets sont trop permissifs en défense, et laissent dérouler Olynyk puis Thornton et Sullinger à 3 points (32-32). Boston passe alors un 9-0 avec le tandem Rondo-Zeller à la baguette. Rondo se paie même le luxe de scorer à 5 mètres à une seconde de la pause pour mettre les C’s à +5 après 24 minutes de jeu et plonger Charlotte un peu plus dans le doute.

Stephenson la révolte

Il faudra finalement attendre la réaction d’orgueil de Lance Stephenson pour voir les Hornets refaire surface. Chauffé par Rondo qui l’a accueilli par un coup de coude au début du 3e quart, « Born Ready » répond sobrement, d’une gifle discrète, ce qui occasionne une double technique pour les deux protagonistes. Mais l’incident a surtout le mérite de réveiller l’ancien pacer qui reprend confiance avec un drive victorieux, puis fait tourner Evan Turner en bourrique avant de scorer avec la faute. Une séquence qui coïncide avec un bon passage de Charlotte, qui égalise puis passe définitivement devant sur un 3 points de Henderson (54-51). Stephenson continue de scorer (67-57), mais surtout, Charlotte tire 12 lancer-francs, contre 2 seulement (ratés) pour les Celtics lors des 11 premières minutes du 3e quart, signe d’une agressivité retrouvée par les locaux, à l’image d’un Al Jefferson également très présent au rebond.

Walker allume la mèche, Big Al enfin adroit

Auteur d’une folle série, Marcus Thornton parvient à ramener Boston dans le match (87-85). Mais les Hornets ne vont pas douter, et s’en remettre d’abord à Kemba Walker, auteur du panier de la délivrance lors du dernier match face aux Knicks, pour repartir de plus belle. Walker va chercher la faute de Rondo puis conclure un reverse lay-up qui relance ses troupes. Le tour est ensuite venu à Al Jefferson de plier la rencontre. Peu adroit ces derniers temps, Jefferson réalise un dernier quart-temps quasi parfait et ne tremble pas au moment de marquer les deux derniers tirs synonymes de victoire sur un 9-0. Avec ses 23 points, 14 rebonds (record égalé cette saison), et un pourcentage au tir enfin au dessus de 50¨%, une première depuis 6 matchs, Big Al pouvait afficher sa satisfaction à l’issue de cette victoire 96-87.

« Ça nous a fait du bien d’avoir 4 jours pour nous reposer et bosser à l’entraînement. Le retour de MKG a aussi été un plus. Son entrée a boosté l’équipe. Il a été en mesure de nous offrir du jeu de contre-attaque, et a donné le ton en défense. Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas eu notre roster au complet, ça explique en partie notre mauvais début de saison », a confié Al Jefferson après la partie, heureux d’avoir pu jouer « plus relâché » en fin de match après avoir été plutôt crispé au début.

Les Hornets, forts de leurs deux succès de rang, vont à présent retrouver un rôle d’outsider sur le parquet de Memphis vendredi, avant d’accueillir Brooklyn samedi. Quant à eux, les Celtics vont continuer de se mesurer à des équipes en difficulté. Il y aura d’abord les Knicks à la maison demain soir, les Sixers lundi, Orlando puis Minnesota. De quoi enchaîner quatre victoires ?

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