Les Pelicans sont partagés à l’idée de jouer un jour dans la conférence Est

Mark Cuban a une imagination foisonnante quand il s’agit de ses Mavs. Et sa dernière idée sur la refonte des divisions qui forment la NBA a beaucoup fait parler.

Les grandes instances de la ligue sont en train d’analyser la situation et d’envisager les différents scénarios envisagés. Mais tout cela reste encore très flou et la ligue semble d’abord donner la priorité à la redistribution des places en playoffs plutôt qu’à un remaniement généralisée de la carte NBA. 

En tous les cas, Monty Williams a un avis bien déterminé sur la question. Le coach des Pélicans a effectivement eu le temps pendant ses quatre années à la tête de l’équipe de la Nouvelle Orléans de constater les aberrations qui existent en termes de voyage à cause de l’actuelle géographie de la NBA.

« J’en parle à la ligue depuis deux ans parce que je ne trouve pas que cela soit juste d’un point de vue géographique. » s’épanche Williams dans le Times Picayune. « Pour nous mais aussi pour Memphis ou ces équipes qui sont excentrées géographiquement. C’est bizarre de faire partie de l’Ouest et d’effectuer des voyages sur la côte Ouest où on joue cinq ou six matchs. C’est insensé ! La ligue étudie la question et je ne dis pas qu’ils vont y changer quelque chose mais je sais qu’ils ont conscience du problème. Nous serions, comme Memphis, des candidats pour jouer à l’Est. Pas pour changer l’équilibre du championnat. Mais simplement pour réduire les voyages. »

A priori, la logique de l’assistant de Team USA semble implacable. Mais à y regarder de plus près, les Pélicans ne se classent en fait que 14e au classement des distances parcourues par les équipes NBA et leur jet privé (autour des 50 000 miles, soit 80 500 km). Mais cela ne prend pas en compte le facteur fatigue et la fréquence des matchs en back-to-back, qui sont précisément le coeur du problème.

Jrue Holiday: « J’aime être dans la conférence Ouest, c’est un défi plus intéressant. »

En l’occurrence, les Pélicans vont devoir gérer une période difficile à la fin décembre avec trois back-to-back consécutifs, soit 6 matchs en 11 jours. Pour Jrue Holiday qui a connu la conférence Est avec les Sixers, la différence n’est pas flagrante au niveau du calendrier. Par contre, au niveau de la compétition…

« On a souvent eu deux matchs en deux soirs, c’est vrai. » reconnaît le meneur des Pélicans. « Mais c’est différent pour toutes les équipes. Les voyages jouent un rôle mais bon, je ne sais pas trop. Dans le fond, c’est surtout que la conférence Ouest est plus relevée que la conférence Est. Sans leur manquer de respect, l’Est serait plus facile pour nous. Mais je ne crois pas qu’on veuille ça non plus. J’aime être dans la conférence Ouest. C’est un défi plus intéressant. »

En dernier ressort, c’est effectivement la voix des joueurs qu’il faudra surtout entendre pour évaluer la réelle possibilité d’une redistribution des cartes. Chez les Pélicans, on n’a ainsi pas encore accordé ses violons avec le coach qui plaide en faveur d’un changement quand son joueur dit l’inverse.