Fou amoureux du basket dans un pays de hockey, comme il nous le racontait récemment, Nik Stauskas traverse cependant une période difficile en ce moment. Le rookie des Kings tourne de fait à 3 pts par match à 30% de réussite aux tirs, et pire, 25% à trois points. Pour un shooteur réputé, ça la fout mal, vous imaginez bien…
Mais côté Kings, on ne veut pas tomber dans le mélodramatique. Ainsi, en bon leader qu’il est devenu depuis son été doré avec Team USA, Boogie Cousins exhorte encore son jeune coéquipier canadien (aux origines lituaniennes) à continuer à jouer son jeu, et donc, shooter de loin.
« Je lui dis toujours: ‘shoote ce foutu ballon’. Il hésite trop et s’inquiète de rater. Je continue à lui dire de shooter car personne dans l’équipe ne lui en voudra s’il rate, c’est son boulot. Si tu rates, prends un autre tir. Mais c’est normal, ça fait partie de son expérience de rookie. Il va s’en sortir. »
Avec un match à 9 points contre les Suns et 7 matchs terminés avec un zéro pointé, Stauskas est encore trop timoré. Certes, il fait des erreurs mais ces dernières l’empêchent de réaliser de bonnes choses, pour se rattraper, car Nik a tendance à progressivement disparaître des matchs.
« En ce moment, il est beaucoup trop passif par séquence. » confirme son coach, Mike Malone, dans le Sacramento Bee. « Quitte à faire une erreur, autant que ce soit parce qu’il a été trop agressif, pour créer du jeu. Si un joueur sait que son coach a confiance en lui, il ne devrait pas y avoir la moindre hésitation. Il faut envoyer. »
Alors que les Kings tournent plutôt bien, avec 8 victoires et 5 défaites, Nik Stauskas n’a toujours pas trouvé son rythme. Mais quoi de plus normal pour un rookie dans le fond ? L’ancien de Michigan peut néanmoins compter sur le soutien indéfectible de ses coéquipiers et de son staff. Bien conscient d’être prisonnier de son propre mental, Stauskas espère que le vent va tourner rapidement.
« Parfois, je me mets trop de pression pour bien faire et ne pas faire d’erreurs, et c’est précisément pourquoi je n’y arrive pas. Je dois garder confiance. A ce niveau-là, c’est du mental pur parce que j’ai fait le boulot qu’il fallait en amont. Je travaille dur et j’espère que la chance va finir par tourner. »