L’attaque des Mavs atomise la défense des Hornets

Les Texans n’ont pas fait dans le détail cette nuit sur le parquet des Hornets. Justifiant leur titre de meilleure attaque de la ligue après 10 matchs, les Mavs ont également fait preuve d’une grande rigueur défensive pour atomiser Charlotte (107-80). Le manque d’inspiration d’Al Jefferson (6pts, 3/12 au tir don 0/8 pour finir) a contrasté avec la détermination du bondissant Tyson Chandler (7/7 au tir, 4 alley-oops), bien épaulé par le solide trio Ellis-Parsons-Nowitzki. L’Allemand a profité de cette soirée faste pour passer la barre des 27 000 points en carrière. Disciplinés et rigoureux des deux côté du parquet, les protégés de Rick Carlisle ont fait forte impression avec cette 4e victoire consécutive. Côté Hornets, ce nouveau revers est à l’image du début de leur début de saison, pas franchement glorieux. L’absence de Gary Neal enlève une sérieuse menace au banc (qui a aussi perdu Hairston, touché à la cheville en cours de match), et on attend toujours un Lance Stephenson plus saignant.
Il y a des signes comme ça. Cette nuit, à la Time Warner Cable Arena, la voix rocailleuse de Brian Johnson, chanteur du groupe ACDC, a délivré comme un avant goût de ce qu’allaient subir les Hornets. Le refrain du morceau « You shook me all night long » lancé en début de partie, s’est avéré prémonitoire, et au détriment des locaux ! Car Charlotte a bel et bien été chahuté pendant 48 minutes face à des Mavs tueurs et sans états d’âme.

Big Al bloqué, Dallas libéré

C’est Al Jefferson qui a donné la première alerte, signe d’une longue soirée pour Michael Jordan et les fans de Buzz City. Face à Tyson Chandler, Big Al paraît emprunté, hésitant entre conclure et ressortir pour ses coéquipiers. Face aux grands segments d’un gros défenseur comme Chandler, Jefferson toussote, et c’est tout Charlotte qui attrape froid. Le jeu des locaux tend à se figer, et toute la volonté de Gerald Henderson, titularisé à la place de Kidd-Gilchrist, blessé, n’y change pas grand-chose. Tout le contraire de Dallas, qui joue libéré, en confiance, et démarre en s’appuyant sur son adresse extérieure. Avec 6 paniers à 3 points inscrits en 14 minutes, dont deux pour Nelson et Parsons, les Mavs ne tardent pas à afficher leurs ambitions. En début de 2e quart, c’est Devin Harris qui distribue les caviars pour les missiles lointains de Nowitzki et Aminu qui offrent déjà 14 longueurs d’avance aux Texans (40-26).

Chandler maltraite le cercle, Nowitzki le soigne

Les Hornets peinent déjà à suivre la cadence, et Jefferson, revenu en jeu pour son scoring, enchaîne trois tirs ratés et une perte de balle. Dallas ne se fait pas prier pour passer à +20 avant la pause. Monté sur ressort, Tyson Chandler martyrise le cercle en sortie d’écran avec 3 alley-oops monstrueux qui sapent un peu plus le moral des locaux (55-36). L’attaque de Charlotte ne répond plus, et Ellis, Nelson à 3 points, puis Wright, sur un nouveau alley-oop, relèguent les Hornets à -24 à la mi-temps (67-43). « … Shook me all night long …», le refrain revient alors hanter les esprits des joueurs de Caroline du Nord. Car à aucun moment après le repos, les Mavs ne seront inquiétés. La maigre tentative de retour impulsée par Stephenson (auteur d’un 2+1 mais qui manquera le lancer) et Henderson pour revenir à -17 (52-69) sera vite stoppée par ce bon vieux Dirk Nowitzki, avec deux shoots qui tombent du ciel pour ne heurter que la ficelle.

Vonleh, première

Profitant de la superbe circulation de balle de Dallas, Parsons suit le pas d’un 3 points dans le corner. Et comme si cela ne suffisait pas, le shooteur PJ Hairston se blesse à la cheville droite et doit laisser ses coéquipiers englués à -30 après deux lancer-francs signés Chandler Parsons (82-52). Il reste encore 12 minutes à jouer mais l’heure est déjà venue de faire rentrer les joueurs du bout du banc. L’occasion de voir le rookie Noah Vonleh marquer son tout premier panier sur un joli fade-away. Face à Charlie Villanueva, l’intérieur de Charlotte y va même de son 3 points pour conclure un match bien terne perdu 107-80 par son équipe.

Non content de voir Dirk Nowitzki devenir le 4e joueur de l’histoire de la NBA à franchir les 27 000 points en carrière avec la même franchise (après Kobe Bryant, Karl Malone, et le proprio de l’équipe d’en face), Dallas peut se satisfaire d’avoir survolé cette rencontre de A à Z. Le collectif des Mavs ira maintenant se mesurer à celui des Wizards mercredi soir. Charlotte ira pour sa part défier une surprenante équipe des Pacers. Et si Lance Stephenson profitait de son retour à Indianapolis pour y retrouver son adresse (de 49% l’an dernier à 37,5 depuis la reprise) et son agressivité vers le cercle ?

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